(Paris) Les économies du groupe des vingt pays les plus industrialisés (G20) devraient être dans leur ensemble en récession cette année en raison de la pandémie provoquée par le coronavirus, a averti mercredi l’agence de notation financière Moody’s.

Globalement, ces pays devraient subir une contraction de 0,5 % de leur produit intérieur brut. Aux États-Unis, cette baisse sera de 2 % et dans la zone euro de 2,2 % (1,4 % en France). La Chine devrait au contraire connaître une croissance de 3,3 %, un rythme toutefois très faible pour ce pays.

« Les économies du G20 vont subir un choc sans précédent dans la première moitié de l’année et se contracteront sur l’ensemble de l’année avant de rebondir en 2021 », prévoit l’agence qui chiffre cette reprise l’année prochaine à 3,2 % pour l’ensemble du groupe.

Moody’s rappelle qu’en novembre dernier, avant l’apparition de la pandémie, elle tablait sur une croissance globale de 2,6 % pour les pays du G20 cette année.

Une réunion de ces États consacrée à la lutte contre la pandémie doit avoir lieu jeudi par visioconférence sous la présidence du roi d’Arabie saoudite Salmane. Aux 20 principales puissances économiques mondiales se joindront d’autres pays affectés par le coronavirus comme l’Espagne, la Jordanie, Singapour et la Suisse, ainsi que les dirigeants d’institutions internationales telles que les Nations unies, la Banque mondiale et les Organisations mondiales de la santé (OMS) et du commerce (OMC).

« Les autorités budgétaires et monétaires augmentent de plus en plus le soutien à leurs économies pour éviter des dégâts permanents aux ménages et aux entreprises », souligne Moody’s qui cite les mesures de soutien aux revenus et d’assouplissement réglementaire pour réduire les risques de défauts de paiement simultanés qui mettraient en péril la stabilité financière.

Si ces mesures se généralisent, « les risques à la baisse pesant sur la croissance restent conséquents », estime-t-on de même source.