(Washington) La Banque centrale américaine, qui a déjà injecté des milliers de milliards de dollars dans le circuit financier pour amortir l’impact du coronavirus, s’est dite satisfaite jeudi de la réaction des banques à ses incitations.

La Banque centrale américaine « est encouragée par la hausse notable des emprunts faits par les banques par le biais de l’escompte cette semaine comme source de financement pour soutenir le flux de crédits pour les ménages et les entreprises », écrit la Banque centrale dans un communiqué.

La Fed a pris des mesures d’exception pour combattre les effets de la pandémie et craignait que les banques ne jouent pas leur rôle de courroie de transmission à l’instar de ce qui était arrivé pendant la crise financière de 2008 et 2009.

Mardi, la Fed avait créé un nouveau mécanisme devant permettre aux ménages et aux entreprises américains d’avoir plus facilement accès au crédit, par le biais des plus grandes banques du pays.

Cette nouvelle facilité de crédit (Primary Dealer Credit Facility, ou PDCF) s’appuie sur le réseau de banques qui sont normalement responsables de vendre la dette américaine et servent d’intermédiaire entre la Fed et les marchés. Charge à elles, une fois qu’elles ont reçu l’argent de la Fed, d’en faire bénéficier ménages et entreprises.

Les 24 banques qui vont bénéficier de la PDCF pourront emprunter l’argent à la Banque centrale à un taux d’intérêt de 0,1 %, le taux d’escompte de la branche régionale de New York de la Fed. Pour les inciter à en profiter, la Fed offre la possibilité d’utiliser un très large éventail de titres financiers pour servir de collatéral, à condition qu’ils soient jugés « sûrs » par les agences de notation.

Un mécanisme similaire avait été créé lors de la grande crise financière de 2008.