(Washington) L’inflation mensuelle aux États-Unis est restée stable en février, à +0,1 % sur un mois, très légèrement supérieure aux attentes des analystes, selon l’indice CPI publié mercredi par le département du Travail.

Les analystes tablaient sur une inflation nulle.

Les prix ont été tirés à la hausse par le logement (+0,3 %) et l’alimentation (+0,4 %), qui ont plus que compensé la baisse des prix de l’énergie (-2,0 %).

En excluant les prix de l’alimentation et de l’énergie, très volatils, l’inflation s’est établie à +0,2 % en février.

Les prix des vêtements, des produits d’hygiène, des véhicules d’occasion et des soins médicaux, ont augmenté en février. En revanche, ceux liés aux loisirs et au transport aérien ont reculé, détaille le département du Travail dans son communiqué.

L’épidémie de nouveau coronavirus a en effet drastiquement ralenti les voyages.

Sur un an, les prix à la consommation sont en hausse de 2,3 %, une croissance un peu ralentie par rapport à celle de 2,5 % observée le mois dernier. En excluant l’alimentation et l’énergie, la hausse est de 2,4 %.

Sur 12 mois, les prix des biens alimentaires ont augmenté de 1,8 %, mais ceux de l’énergie ont chuté de 2,8 %.

En 2019, l’inflation s’était établie à +2,3 %.

Elle n’est que de 1,6 % selon un autre indice, le PCE, qui est le plus suivi par la Fed pour établir sa politique monétaire.

L’objectif de la Fed est de maintenir une inflation à 2 %.

Elle avait indiqué en janvier que l’inflation aux États-Unis en 2020 devrait se rapprocher de cet objectif, mais le nouveau coronavirus devrait changer la donne, et amener la Banque centrale américaine à revoir ses prévisions lors de sa prochaine réunion monétaire, les 17 et 18 mars.

Si une modeste inflation satisfait les consommateurs, elle inquiète toujours les Banques centrales qui redoutent un cercle vicieux vers la déflation.