(Toronto) Deux Canadiens endettés sur cinq ne s’attendent pas à rembourser leurs dettes de leur vivant, révèle un nouveau sondage.

L’enquête sur l’endettement de la Banque Manuvie publiée vendredi a également révélé que 94 % des répondants s’accordaient pour dire que le ménage moyen était trop endetté, tandis que 67 % des personnes endettées présumaient que tout le monde l’était également.

Le ratio des dépenses aux revenus suit une tendance négative, 45 % des Canadiens ayant indiqué que leurs dépenses augmentaient plus rapidement que leur revenu. Ils étaient 33 % à faire cette observation lors de l’enquête du printemps. Seulement 12 % des répondants ont indiqué que leurs revenus croissaient plus rapidement que leurs dépenses.

« Nous observons une tendance lourde quant au bien-être financier, et elle touche les Canadiens de tous les groupes démographiques », a affirmé dans un communiqué le chef de la distribution pour la région du Québec de la Banque Manuvie, Mario Cloutier.

Plus de la moitié des Canadiens, soit 55 % d’entre eux, ont indiqué avoir une dette non hypothécaire considérable, une proportion en hausse de neuf points de pourcentage par rapport à l’enquête du printemps. Soixante % affirment avoir des cartes de crédit portant un solde, contre 48 % au printemps.

L’enquête en ligne a été menée dans un contexte d’inquiétude croissante concernant le niveau élevé d’endettement du pays. La dette totale par consommateur a grimpé à 71 979 $ au deuxième trimestre, contre 57 000 $ environ cinq ans plus tôt, selon le service de surveillance du crédit Equifax.

Les baby-boomers semblent jouir d’une meilleure situation financière que les membres de la génération X et les millénariaux.

Soixante pour cent des baby-boomers interrogés ont estimé avoir une meilleure situation financière que leurs parents au même âge, contre un peu moins de la moitié, ou 49 %, des membres de la génération X et des millénariaux.

Les membres de la génération X, qui croient avoir la plus importante dette, économisent le moins de son revenu après impôt et sont plus susceptibles de déclarer que leurs dépenses dépassent leurs revenus. Ils sont également les plus sceptiques quant à la possibilité de régler leur dette avant leur décès, selon l’enquête.

Les millénariaux éprouvent aussi des difficultés, mais sont plus susceptibles d’indiquer que leur revenu augmente plus rapidement que leurs dépenses. Plus de la moitié d’entre eux ont souligné que la technologie les aidait à gérer leurs dettes, comparativement à tout juste un Canadien sur trois parmi les membres de la génération X et les baby-boomers.

Le sondage en ligne a été mené du 20 au 26 septembre auprès de 2001 Canadiens de toutes les provinces âgées de 20 à 69 ans, dont le revenu du ménage était supérieur à 40 000 $. Une marge d’erreur ne peut pas être attribuée aux enquêtes menées sur l’internet, car leur échantillon ne peut pas être considéré comme aléatoire.