(New York) Les prix du pétrole ont terminé en nette hausse mercredi, reprenant du terrain après un début de semaine difficile à la faveur notamment d’une augmentation des stocks américains de brut moins importante que prévu.

À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier s’est apprécié de 1,53 dollar, ou 2,4 %, pour finir à 62,40 dollars.

À New York, le baril américain de WTI pour décembre a gagné 1,90 dollar, ou 3,4 %, pour finir à 57,11 dollars.

Selon les chiffres de l’Agence américaine d’information sur l’Énergie (EIA) dévoilés mercredi, les réserves commerciales de brut ont progressé de 1,4 million de barils pour s’établir à 450,4 millions lors de la semaine achevée le 15 novembre.  

Les analystes interrogés par l’agence Bloomberg anticipaient une hausse de 1,5 million de barils et la fédération professionnelle du secteur API avait estimé mardi soir que les stocks avaient augmenté d’environ 6 millions de barils.

Il faut aussi prendre en compte les 2 millions de barils de pétrole vendus par l’administration américaine, qui se déleste actuellement d’une partie de ses réserves stratégiques, a souligné Matt Smith de ClipperData. L’administration avait déjà écoulé plus de 5 millions de barils au cours des cinq semaines précédentes.

Quant aux réserves de WTI au terminal de Cushing, celles qui servent de référence au prix du baril coté à New York, elles ont reculé de 2,3 millions de barils.

Ce repli est en partie dû à la fermeture pendant près de deux semaines de l’oléoduc Keystone, par lequel arrive à Cushing du brut en provenance du Canada. Cet oléoduc avait été suspendu après une fuite de pétrole dans le Dakota du Nord fin octobre.  

Le regain qui a suivi la publication de l’EIA n’efface cependant pas un début de semaine difficile pour l’or noir, le Brent ayant perdu en deux jours 3,8 % et le WTI 4,3 %.

Les acteurs du marché s’interrogent notamment sur ce qui ressortira des réunions des 14 membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de leurs 10 partenaires, dont la Russie, à Vienne les 5 et 6 décembre.

« La Russie fait apparemment des commentaires destinés à prévenir l’OPEP qu’elle pourrait estimer qu’il n’est pas nécessaire d’abaisser encore plus la production de brut », a souligné Phil Flynn de Prices Futures Energy.