(New York) Les prix du pétrole ont terminé en hausse vendredi, les investisseurs semblant réévaluer des données diffusées la veille sur les stocks aux États-Unis et faisant preuve d’optimisme sur le commerce.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier s’est établi à 63,30 dollars à Londres, en hausse de 1,6 % par rapport à la clôture de jeudi.

À New York, le baril américain de WTI pour décembre a gagné 1,7 % à 57,72 dollars.

Selon un rapport de l’Agence américaine d’information sur l’Énergie (EIA) publié jeudi, les réserves commerciales de brut pour la semaine achevée le 8 novembre ont progressé de 2,2 millions de barils pour s’établir à 449,0 millions, là où les analystes interrogés par l’agence Bloomberg anticipaient une hausse plus faible de 1,5 million de barils.

Ces chiffres avaient contribué à faire reculer les prix de l’or noir jeudi à la clôture.

Mais la hausse des stocks de brut s’est aussi accompagnée d’une extraction de 1,4 million de barils des réserves stratégiques américaines de pétrole ainsi que d’un recul de 2,5 millions de barils des produits distillés hors essence (fioul de chauffage et gazole).

« Si on prend l’ensemble des stocks de pétrole aux États-Unis, on observe une baisse de 7,3 millions de barils. Il y a eu aujourd’hui une réévaluation des conséquences du rapport », a commenté Kyle Cooper de Ion Energy.

L’expert a également souligné la forte corrélation entre les principaux indices à Wall Street, orientés à la hausse vendredi, et le cours du pétrole.

Sur la place new-yorkaise comme sur le marché pétrolier, les investisseurs semblaient rassurés par des déclarations de responsables américains ayant laissé entendre qu’un accord commercial partiel avec la Chine était tout proche.

« L’optimisme commercial est un facteur majeur. Tant que Donald Trump ne tweete pas dans un sens contraire, cela renforce le marché des actions et, par conséquent, celui du pétrole », a ajouté M. Cooper.

Sur l’ensemble de la semaine, le Brent a pris 1,2 % et le WTI est monté de 0,9 %.  

« Il y a eu cette semaine un déluge de prévisions contradictoires (de plusieurs agences et organisations), notamment les révisions d’indicateurs fondamentaux comme la production américaine ou la croissance de la demande mondiale », note Robbie Fraser de Schneider Electric.

« Selon le consensus des analystes, un ralentissement de la croissance de la production et de la demande est imminent, mais son rythme et son calendrier seront cruciaux pour déterminer les prix adéquats », souligne l’expert.