(New York) Les prix du pétrole ont fini en hausse mercredi, après deux séances de baisse, le marché réagissant à des déclarations du secrétaire général de l’OPEP sur de possibles réductions à venir de la production d’or noir.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier s’est établi à 62,37 dollars à Londres, en hausse de 0,5 % ou 31 cents par rapport à la clôture de mardi.

À New York, le baril américain de WTI pour décembre a gagné 0,6 % ou 32 cents à 57,12 dollars.

Le secrétaire général de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), Mohammed Barkindo, a affirmé mercredi s’attendre à une possible « amélioration » de la demande en 2020, notamment si les États-Unis et la Chine parviennent à un accord commercial, et en cas de « net » ralentissement de l’offre des pays non-OPEP.

L’organisation doit tenir sa prochaine réunion dans trois semaines à Vienne avec ses partenaires, dont la Russie (OPEP+).

« Selon toute vraisemblance, les pays membres de l’OPEP “devraient poursuivre la réduction de leur production jusqu’à la fin de l’année 2020, sans pour autant procéder à des baisses encore plus importantes », a estimé Carsten Fritsch, analyste de Commerzbank.

Pour Robbie Fraser de Schneider Electric, M. Barkindo s’est toutefois montré très prudent « en suggérant que rien n’était certain à ce stade, alors que l’OPEP” continue de surveiller le ralentissement anticipé de la production de pétrole de schiste aux États-Unis. »

L’OPEP et ses partenaires sont engagés depuis 2016 dans une réduction volontaire de leur production afin de soutenir les cours.

Les acteurs du marché ont désormais les yeux tournés vers le rapport hebdomadaire de l’Agence américaine d’information sur l’Énergie (EIA) sur les stocks de brut américains, qui sera publié jeudi.

Selon les experts interrogés par l’agence Bloomberg, les réserves de brut aux États-Unis ont augmenté de 1,5 million de barils la semaine dernière.

Si cette hausse était confirmée, il s’agirait de la huitième augmentation en neuf semaines.