(Washington) Le patron de la Banque centrale américaine table sur une « croissance durable » de l’économie, un « emploi fort » et une inflation proche de 2 %, même si le ralentissement mondial et les incertitudes liées à la guerre commerciale présentent un « risque persistant ».

Dans un propos liminaire devant le Congrès, Jerome Powell a également confirmé que la Banque centrale allait faire une pause dans ses interventions sur les taux d’intérêts « tant que les informations sur l’économie restent en ligne avec notre prévision d’une croissance économique modérée, d’un marché de l’emploi fort et d’une inflation proche de notre objectif de 2 % ».  

M. Powell s’est en revanche inquiété de la dette fédérale qui « est à un haut niveau et continue de croître », ce qui pourrait « à long terme » peser sur l’appétit d’investissement privé et, en bout de ligne, sur la croissance.

La Banque centrale avait annoncé le 30 octobre la troisième baisse de taux en autant de mois en guise d’assurance contre les risques qui pèsent sur la première économie du monde.

M. Powell avait alors clairement signalé que son institution allait faire une pause tant que rien de fondamental ne changerait dans ses prévisions.

Il a d’ailleurs repris quasiment mot pour mot devant le Congrès les termes utilisés lors de sa conférence de presse d’octobre pour justifier la baisse.

Les taux d’intérêt au jour le jour sont désormais dans la fourchette de 1,50 % à 1,75 %.

De fait la croissance américaine fait des envieux parmi les pays industrialisés. Au troisième trimestre elle avait légèrement marqué le pas mais s’est établie néanmoins à 1,9 % en rythme annualisé après 2 % au deuxième trimestre.

Dans son discours, M. Powell note que le ralentissement constaté à l’automne est en partie dû à une longue grève des employés de General Motors, mais aussi à une baisse de l’investissement liée aux incertitudes créées par la guerre commerciale déclenchée par Donald Trump.