(New York) Les prix du pétrole ont reculé jeudi, lestés par un climat moins optimiste sur le front commercial et poursuivant son repli de la veille après la hausse des stocks de brut américains.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre, dont c’est le dernier jour de cotation, s’est établi à 60,23 dollars à Londres, en baisse de 0,63 % ou 38 cents par rapport à la clôture de mercredi.

A New York, le baril américain de WTI pour la même échéance a perdu 88 cents ou 1,6 % à 54,18 dollars.

Le pétrole a souffert jeudi du « regain de pessimisme dans les pourparlers commerciaux sino-américains, la Chine adoptant un ton plus pessimiste sur les chances de signer un accord commercial global à l’issue des négociations avec l’administration Trump », selon Robbie Fraser de Schneider Electric.

De son côté, le président américain Donald Trump a tweeté que le nouvel endroit où doit être signé l’accord commercial partiel entre les deux grandes puissances serait « annoncé bientôt ».

La signature devait avoir lieu en marge d’un sommet au Chili mi-novembre, mais l’événement a été annulé en raison de la crise sociale qui secoue ce pays.  

Le cours de l’or noir a par ailleurs continué de réagir à la forte hausse de 5,7 millions de barils des réserves commerciales de brut lors de la semaine achevée le 25 octobre, selon un rapport de l’Agence américaine d’information sur l’Énergie (EIA) publié mercredi.

Le pétrole a néanmoins terminé le mois au-dessus de son niveau de début octobre alors que les prix « ont été fortement soutenus par l’optimisme économique alimenté par la Réserve fédérale américaine et les négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine », a relevé Craig Erlam, analyste pour Oanda.

Après avoir baissé ses taux directeurs pour la troisième fois en trois mois mercredi, la Fed a fait savoir qu’elle allait désormais attendre un certain temps avant de prendre toute nouvelle décision.

Le président de l’institution Jerome Powell a notamment écarté l’idée d’une remontée imminente des taux au vu de la faiblesse de l’inflation.  

Par ailleurs, « les attentes concernant de nouvelles coupes dans la production de l’OPEP se renforcent avant la réunion du cartel prévu en décembre », a souligné Ipek Ozkardeskaya, analyste pour London Capital Group.

Mercredi, le président brésilien Jair Bolsonaro a annoncé qu’il souhaiterait que son pays adhère à l’Organisation des pays exportateurs de pétrole.

Si une requête formelle était formulée et approuvée, et selon les derniers chiffres de l’organisation, « l’OPEP et ses alliés contrôleraient plus de 50 % de la production mondiale, contre 47 % actuellement », a fait remarquer Tamas Varga, analyste pour PVM.