(Paris) Le ministre français de l’Économie Bruno Le Maire a estimé mardi qu’« il y a fort à parier que les États-Unis s’engagent dans une politique de sanctions » au lieu de chercher une solution amiable au conflit entre Airbus et Boeing.
L’Organisation mondiale du commerce pourrait autoriser les États-Unis dès mercredi à mettre en place des droits de douane contre l’avionneur européen, accusé par Washington de bénéficier de subventions illégales.
Dans ce conflit qui remonte à 2004, l’Union Européenne a de son côté affirmé que Boeing avait reçu 19,1 milliards de dollars de subventions interdites entre 1989 et 2006 de la part de diverses branches du gouvernement américain.
« Essayons de trouver un accord à l’amiable », a encore dit M. Le Maire, qui s’exprimait lors d’une audition devant la commission des Finances du Sénat, durant laquelle il a défendu un projet de budget 2020 prenant en compte un contexte de ralentissement de la croissance mondiale, dû notamment aux conflits commerciaux.
Le ministre rappelé qu’en 2020, l’Union européenne aura à son tour la possibilité de sanctionner les États-Unis si un terrain d’entente n’est pas trouvé.
Washington a exigé le droit de percevoir des droits de douane d’une valeur de 11,2 milliards de dollars, tandis que Bruxelles réclame 12 milliards de dollars.