(Washington) Le déficit budgétaire des États-Unis s’est un peu réduit en août grâce à l’activité économique relativement solide qui a permis une hausse des recettes notamment issues des tarifs douaniers, mais il dépasse les 1000 milliards à un mois de la clôture de l’exercice fiscal.

Selon les comptes du Trésor américain publiés jeudi, le déficit mensuel pour le 11e mois de l’exercice qui se clôt fin septembre s’est établi à 200 milliards de dollars en repli de 6 % par rapport à août 2018.

En ajustant ces données des changements calendaires, ce déficit mensuel est en retrait de 3 %.

Août a toujours été un mois déficitaire au cours des 65 dernières années, car il ne comporte pas de date d’échéance d’impôts.

Malgré les réductions d’impôts décidées fin 2018, les recettes fiscales ont progressé de 4 % en août par rapport au même mois de 2018 et de 3 % depuis le début de l’exercice.

Elles sont portées par le dynamisme de l’emploi, ce qui augmente les prélèvements sociaux au profit du Trésor, mais aussi diminue le versement d’indemnisations au chômage, a noté un expert du Trésor.

Les recettes provenant des tarifs douaniers, que l’administration Trump a fortement augmentés sur les marchandises importées de Chine dans le cadre sa guerre commerciale avec Pékin, ont grimpé de 73 % depuis le début de l’année.

Elles ont fait entrer dans les caisses de l’État 66 milliards de dollars sur onze mois, soit 28 milliards de plus qu’en 2018.

Pour autant, cela reste une petite part des recettes qui sur 11 mois ont globalement atteint 3088 milliards de dollars.

Les dépenses sont en repli de 1 % en données brutes sur le mois, mais en hausse de 7 % depuis le début de l’exercice qui commence en octobre.

Sur onze mois, le déficit a gonflé à 1067 milliards de dollars en données brutes, en hausse de 19 %. Il dépasse déjà les prévisions du Bureau du Budget du Congrès (CBO) qui mise sur un trou de 960 milliards de dollars pour l’ensemble de l’exercice 2019.

Mais il reste encore un mois avant la clôture de l’exercice 2019 et septembre présente généralement un excédent dans les comptes de l’État, car il comporte des échéances de paiements d’impôts.