(Nations unies) L’Allemagne, le Royaume-Uni et la France ont souligné mardi la nécessité de maintenir les sanctions internationales contre la Corée du Nord après ses derniers essais de missiles, à l’issue d’une réunion à huis clos du Conseil de sécurité de l’ONU requise par les trois pays.

« Les sanctions internationales doivent être maintenues et être pleinement et strictement appliquées jusqu’à ce que les programmes nucléaire et balistique nord-coréens soient démantelés », ont affirmé les trois pays dans une déclaration lue par l’ambassadeur allemand adjoint, Jürgen Schulz.  

« Nous sommes très inquiets par la série de tirs de missiles balistiques par la Corée du Nord au cours des dernières semaines » qui représentent « des violations des résolutions du Conseil de sécurité », a-t-il aussi dit.

La Corée du Nord a testé samedi un « lance-missiles multiple », suscitant la réprobation des États-Unis et du Japon. Les essais de missiles à courte portée effectués en août par la Corée du Nord ont été interprétés comme la volonté d’exprimer son mécontentement devant des manœuvres militaires conjointes menées par les forces sud-coréennes et américaines.

Pyongyang « doit prendre des mesures concrètes pour une dénucléarisation complète, vérifiable et irréversible », précise la déclaration européenne, en demandant à la Corée du Nord « de s’engager dans des négociations significatives » avec les États-Unis.

La Corée du Nord est notamment soumise à trois régimes de sanctions adoptés en 2017 par l’ONU pour lui faire arrêter ses programmes d’armements nucléaire et balistique. Ils concernent notamment des limitations d’importations de pétrole et des interdictions liées aux exportations nord-coréennes de charbon, pêche ou textile.

Dans le passé, à la faveur du rapprochement opéré entre la Corée du Nord et les États-Unis, la Chine et la Russie ont réclamé une levée de sanctions afin d’engager la dénucléarisation de la péninsule. Jusqu’à présent, les États-Unis ont refusé cette perspective. Mardi, Pékin et Moscou ont mis en avant les conséquences humanitaires des sanctions lors de la réunion du Conseil, selon une source diplomatique.