Maintenant que les tarifs douaniers sur l’acier et l’aluminium sont tombés, le temps est venu de se pencher sur la ratification de l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM), a signalé mardi Justin Trudeau.

De passage dans une aluminerie de Sept-Îles, le premier ministre a affirmé que la fin du contentieux commercial ouvrait la voie à l’approbation, par le Parlement canadien, de ce traité qui remplace l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA).

« Maintenant qu’on a enlevé l’empêchement, qui était les tarifs, on devrait pouvoir procéder. On est en train de coordonner avec les Américains pour le faire de la bonne façon », a-t-il déclaré.

« C’est certainement quelque chose sur lequel nous allons travailler », a ajouté le premier ministre, saluant les travailleurs de l’aluminerie de s’être accrochés en attendant que le litige commercial se règle.

Il s’est aussi félicité que son gouvernement soit demeuré ferme face à l’administration de Donald Trump, qui avait invoqué l’argument de la sécurité nationale pour frapper ces produits de tarifs que le Canada a toujours qualifiés d’« illégaux » et d’« injustes ».

« On est très fiers d’avoir tenu bon jusqu’à ce que ces tarifs soient enlevés », a réjoui Justin Trudeau. Le gouvernement libéral avait prévenu qu’il ne serait guère approprié de ratifier l’ACEUM si les tarifs demeuraient en place.

Le premier ministre s’est par ailleurs réjoui du fait que le Canada était le seul pays du G7 à avoir conclu un traité de libre-échange avec tous les autres pays du groupe des sept. Et il a moussé celui qui est intervenu entre Ottawa, Washington et Mexico.

« C’est un bon accord pour nos travailleurs, pour les Canadiens ; ça sécurise notre accès aux États-Unis et au marché nord-américain », a-t-il fait valoir. Le vice-président des États-Unis, Mike Pence, doit venir au Canada la semaine prochaine pour tenter de trouver un moyen d’appuyer sur l’accélérateur.

« Je serai à Ottawa le 30 mai pour rencontrer le premier ministre Justin Trudeau pour faire avancer l’ACEUM le plus vite possible. C’est une victoire pour les trois pays », a-t-il écrit sur Twitter vendredi dernier.