Les quelque 2500 syndiqués qui travaillent à la SEPAQ dans l’ensemble du Québec se sont prononcés à 94 % en faveur d’un mandat de grève générale à être déclenchée au moment opportun.

Une grève de ces membres du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) pourrait donc toucher les parcs, stations touristiques, campings et réserves fauniques de la Société des établissements de plein air (SEPAQ) au cœur de la saison estivale et de la pêche.

« Effectivement, c’est une possibilité. Ce n’est pas quelque chose, par exemple, qu’on envisage avec plaisir. Ce qu’on veut, ce qu’on souhaite surtout, c’est d’en arriver à une entente de principe négociée. Mais au moment où je vous parle, la SEPAQ attend toujours des mandats du Conseil du trésor. Alors évidemment, nous, on ne veut pas prendre de chances et on veut être prêts si jamais il faut se manifester et s’il faut faire des moyens de pression », a justifié au cours d’une entrevue avec La Presse canadienne, vendredi, Maryse Rousseau, vice-présidente du SFPQ.

Ces travailleurs, pour la plupart saisonniers, sont des guides de chasse, guides de pêche, gardes-parcs, préposés à l’accueil, préposés aux terrains et plusieurs gagnent 15 $ ou 18 $ l’heure, a souligné Mme Rousseau.

Plusieurs points sont en litige, dont la rémunération, les horaires atypiques, les vacances.

La convention collective est échue depuis décembre dernier. « La table de négociation se rencontre de façon régulière depuis le mois de février. Je pense qu’on est rendu à 19 rencontres. Ça va bien ; le climat est bon. On sait que c’est un moment qui est névralgique pour l’employeur, donc on voulait être prêts si on en avait besoin », a justifié Mme Rousseau.

Employeur confiant

Du côté de l’employeur, on confirme que la négociation va bon train. « Il y a des séances de travail qui se déroulent presque chaque semaine. Donc, la fréquence est soutenue. Il y a eu des rencontres depuis le début de février et il y en a d’autres qui sont prévues dans les prochaines semaines. Donc, on est confiant d’en arriver à une entente négociée avec les employés de la SEPAQ », a affirmé le responsable des relations avec les médias, Simon Boivin.

Pour ce qui est du mandat de grève proprement dit, « il est prévisible et normal que dans le cadre d’une négociation de convention collective, chaque partie décide de prendre les moyens légitimes qui sont à sa disposition pour exercer son rapport de forces », a noté M. Boivin.

Parmi les établissements qui seraient touchés, on note le Manoir Montmorency, le Parc de la Chute-Montmorency, la Station écotouristique Duchesnay, le Camping des Voltigeurs, les centres touristiques du Lac-Kénogami et du Lac-Simon, le Gîte du Mont-Albert, l’Auberge de montagne des Chic-Chocs, l’Auberge de Port-Menier, l’Aquarium du Québec, les parcs nationaux, les réserves fauniques et le siège social de la SEPAQ.

Mme Rousseau a souligné que si la grève était effectivement déclenchée, des services essentiels seraient assurés à l’Aquarium pour les animaux.

Le SFPQ est un grand syndicat, qui compte 40 000 membres, et qui n’est rattaché à aucune centrale syndicale.