(Ottawa) Les ventes d’habitations au Canada ont affiché en avril leur première augmentation annuelle depuis décembre 2017, les gains observés à Montréal et dans la région de Toronto ayant été supérieurs à la baisse enregistrée dans le Lower Mainland, en Colombie-Britannique.

L’Association canadienne de l’immobilier (ACI) a annoncé mercredi que les ventes de résidences du mois dernier avaient augmenté de 4,2 % par rapport au même mois l’année dernière, alors qu’elles avaient atteint leur plus bas niveau en sept ans.

D’un mois à l’autre, les ventes réalisées par l’entremise du service interagences — surtout connu sous son acronyme anglophone MLS — ont augmenté de 3,6 % en avril.

« L’activité canadienne en matière de logement semble se stabiliser de façon générale, car le marché semble indiquer qu’il a essentiellement assimilé les nombreux changements de politique », a écrit l’économiste en chef de la Banque de Montréal, Doug Porter, dans un rapport.

« Et même si l’écart régional est prononcé, les données fondamentales s’annoncent un peu plus favorables au cours de l’année à venir, le resserrement de la politique ayant probablement accompli son travail, alors que la croissance de l’emploi est étonnamment solide et que les coûts d’emprunt diminuent. »

Le prix moyen national des habitations vendues en avril était de 494 978 $, en hausse de 0,3 % par rapport au même mois en 2018.

En excluant la région métropolitaine de Vancouver et le Grand Toronto, deux des marchés les plus dispendieux du pays, le prix moyen s’élevait à un peu plus de 391 000 $.

Les ventes de maisons au Canada ont ralenti à la suite des nouvelles règles sur les simulations de crise hypothécaires mises en place l’an dernier et de la hausse des taux d’intérêt.

Toutefois, les taux hypothécaires ont commencé à baisser au cours des derniers mois, et les attentes quant à d’éventuelles hausses du taux directeur de la Banque du Canada se sont également refroidies.

L’ACI a noté que le nombre de maisons nouvellement inscrites à la vente avait augmenté de 2,7 % en avril, après avoir progressé de 3,4 % en mars.

Toutefois, le ratio des ventes aux nouvelles inscriptions s’est resserré à 54,8 %, contre 54,3 % en mars.

L’association a noté que l’activité de vente s’était stabilisée parmi les cinq marchés de logements urbains les plus actifs du Canada, qui ne comprennent plus le Grand Vancouver pour la première fois depuis la récession, les ventes dans cette ville continuant de baisser.