(Washington) Les ventes de maisons neuves aux États-Unis ont affiché une forte hausse en mars qui a surpris les analystes, affichant leur plus haut niveau depuis novembre 2017, selon les données du département du Commerce publiées mardi.

En données corrigées des variations saisonnières et en rythme annualisé, le nombre des transactions s’est élevé à 692 000, en augmentation de 4,5 % comparé au chiffre de février, même si celui-ci a été révisé en légère baisse de 5000.

Les analystes escomptaient une hausse moindre à 646 000. Toutes les régions sauf le nord-est ont vu les ventes augmenter.

Sur 12 mois, les ventes de maisons neuves se sont nettement installées dans le vert, progressant de 3 %.

En mars, le prix médian d’une maison neuve a reculé à 302 700 dollars contre 315 300 dollars le mois d’avant et de 9,7 % en dessous de ce qu’il était il y a un an, ce qui a aidé à doper les ventes.

Avec 344 000 maisons neuves sur le marché, les stocks représentent six mois de ventes, au rythme de transactions actuel.  

« Les ventes de maisons neuves ont continué à afficher un bon départ cette année avec un accroissement du nombre de maisons moins chères ce qui a permis d’élever le niveau des ventes à un sommet en 16 mois », ont noté les analystes de Capital Economics.  Un tassement des taux d’intérêt sur les crédits immobiliers a aussi encouragé les acheteurs.

Mais « avec une économie qui ralentit, il est peu probable que ce taux de croissance des ventes se maintienne », a ajouté Matthew Pointon, spécialisé dans l’immobilier pour Capital Economics. Il prévoit que la hausse des prix qui s’est déjà ralentie sur un an à 4,9 %, le rythme le plus bas depuis 4 ans pour les maisons neuves, va encore diminuer pour terminer autour de 2 % fin 2019.

Le bon score du mois de mars cependant va soutenir la croissance au 1er trimestre dont la première estimation est attendue vendredi.

Aux États-Unis, les ventes de maisons neuves avaient atteint leur record historique en juillet 2005 au pic de la bulle immobilière, avec 1,39 million de transactions.

Elles étaient ensuite retombées à leur plus faible niveau historique en février 2011, à 270 000, après l’éclatement de la crise financière qui a trouvé sa source dans les prêts immobiliers risqués (subprime).