Le comptable de profession Guy LeBlanc est le nouveau maître d'Investissement Québec (IQ), le bras investisseur du gouvernement provincial. Sa rémunération annuelle approchera le million de dollars s'il atteint tous ses objectifs. C'est près du double de ce qu'a gagné son prédécesseur l'an dernier.

La nomination de M. Leblanc a fait l'objet d'une recommandation unanime d'un comité du conseil d'administration de la société d'État parmi au moins 12 candidats.

La nomination a été annoncée publiquement par le ministre de l'Économie et de l'Innovation (MEI), jeudi matin dans les locaux d'IQ à Montréal.

Au sujet de la rémunération du nouveau PDG, la moitié sera fixe et l'autre variable. « [S'il obtient tous ses bonis], ça ne sera pas loin du million », a reconnu le ministre. Il aura une composante incitative à court terme et une autre, plus importante, sera versée sur un cycle de trois ans.

Il ne devrait pas avoir de bonis sur le volume de transactions, a précisé le ministre en réponse à une question des médias. Les bonis pourraient, par exemple, être fonction des entrées fiscales ou du salaire moyen des emplois découlant des investissements. Ce sera au c. a. d'IQ d'en préciser les modalités en temps et lieu.

« On a mis la main sur un leader chevronné prêt à mettre toute son expertise et sa vaste expérience au service du Québec», a dit le ministre, qui a reconnu ouvertement ses liens d'amitié avec M. LeBlanc. J'ai la conviction que c'est la personne la plus compétente pour prendre en charge Investissement Québec et mener avec succès la réforme de cette organisation. »

Les détails de la transformation d'IQ seront connus ultérieurement. Le ministre tient toutefois à rehausser le profil d'IQ international, dont le rôle est d'attirer de l'investissement direct étranger (IDE).

Le PDG actuel, Pierre Gabriel Côté quittera l'organisation à la fin juillet.

M. LeBlanc est diplômé émérite de HEC Montréal et fellow de l'Institut canadien des comptables agréés, M. LeBlanc est spécialiste en acquisitions, en financement et en cession. Il a été associé directeur chez PricewaterhouseCoopers à Montréal. Il a été administrateur de Goodfood, du Groupe Meloche et du Groupe Atis. Il a été administrateur de Montréal international.

Des informations discordantes ont été publiées ces derniers jours au sujet du processus ayant mené à la nomination de M. LeBlanc. Le ministre Fitzgibbon a profité de l'annonce pour préciser le processus qui a été suivi.

« [Au départ], j'ai identifié 7, 8, 10 noms, a-t-il décrit. J'ai dit au comité [de nomination] : voici des noms, en avez-vous d'autres ? On a choisi un chasseur de têtes qui lui aussi avait des noms. Dans la liste finale, il y avait mes noms et d'autres noms. Dans le processus, il y avait un entonnoir. On est arrivé avec 12 ou 14 noms [- tous ses amis, a-t-il précisé -] à la fin, il restait deux candidats de talent. »

Les finalistes ont été évalués en fonction d'une grille de critères de sélection approuvée par le comité de nomination. Le ministre a reconnu avoir influencé la grille parce qu'il savait où il voulait mener IQ.

« Après avoir fait une deuxième entrevue avec les candidats finalistes, il fallait aussi établir les prérequis importants [compte tenu des responsabilités qui incombent au poste] et une des caractéristiques est le leadership. Suite à cette évaluation, le comité a conclu que M. LeBlanc était le mieux qualifié pour respecter les critères particuliers que j'avais identifié comme étant d'importants pour la réforme d'IQ. »