(Québec) Hydro-Québec mise encore sur l’Ontario, malgré la rebuffade infligée au premier ministre François Legault par son homologue Doug Ford.

La société d’État espère pouvoir alimenter la province voisine pendant qu’elle rénovera ses centrales nucléaires.

En novembre, au cours d’une rencontre bilatérale à Toronto avec M. Ford, M. Legault avait proposé à l’Ontario de lui fournir de l’électricité au lieu de rénover à des coûts faramineux ses centrales nucléaires. Le Québec avait toutefois par la suite essuyé un refus formel.

Toutefois, en commission parlementaire lundi à Québec, le président-directeur général d’Hydro-Québec, Éric Martel, a indiqué que des discussions sont en cours pour suppléer à la demande ontarienne au cours de la période de rénovation des centrales.

« Quand ils (les Ontariens) vont arrêter les centrales nucléaires, ça nous permettrait de prendre plus d’espace dans cette transition-là », a-t-il déclaré.

Quant à l’offre de M. Legault de carrément remplacer les centrales ontariennes par l’hydro-électricité québécoise, M. Martel a laissé entendre que c’était un enjeu sensible pour le voisin ontarien, puisque l’industrie nucléaire y emploie pas moins de 18 000 personnes.

Si toutefois l’Ontario reconsidère sa décision et finit par déclasser plusieurs de ses centrales, Hydro-Québec serait alors ouverte à « un engagement à long terme pour du volume (d’électricité) beaucoup plus costaud », a assuré le PDG de la société d’État.

M. Martel a rappelé qu’actuellement, l’Ontario est aussi en situation de surplus d’électricité.