(New York) Les prix du pétrole sont montés jeudi à leur plus haut niveau depuis mi-septembre, soutenus par le recul des réserves de brut aux États-Unis, selon un rapport américain.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février s’est établi à 67,92 dollars à Londres, en hausse de 1,07 % ou 72 cents par rapport à la clôture de mardi.

À New York, le baril américain de WTI pour la même échéance a gagné 0,93 % ou 57 cents,  à 61,68 dollars.

Le pétrole n’avait plus atteint de tels niveaux depuis les attaques mi-septembre contre deux sites en Arabie saoudite, qui avaient fait flamber les prix.  

Fermé mercredi pour Noël, le marché pétrolier a rouvert jeudi et poursuivi sur la même tendance que depuis le début de la semaine.

Les cours ont été portés par les données de la fédération professionnelles American Petroleum Institute (API), qui a fait état d’une baisse des stocks de brut américain de près de 8 millions de barils.

Pour Phil Flynn de Price Futures Group, ce chiffre « reflète la demande croissante en pétrole dans le monde. Avec des stocks à des niveaux record et une trêve commerciale imminente, les perspectives pour la demande mondiale en pétrole vont continuer de monter ».

Les acteurs du marché attendent désormais les chiffres de l’Agence américaine d’information sur l’Énergie (EIA), dont la publication a été décalée à vendredi au lieu de mercredi, en raison de Noël. Ces chiffres sont considérés comme plus fiables que ceux de l’API.

Selon la médiane d’un consensus établi par l’agence Bloomberg, les analystes s’attendent à une baisse des stocks de brut de 1,5 million de barils, à une hausse de 1,6 million barils pour ceux d’essence et à une augmentation de 600 000 pour les autres produits distillés (huile de chauffage et diesel), pour la semaine achevée le 20 décembre.

L’or noir a profité ces dernières semaines de la confirmation par la Chine et les États-Unis d’un accord commercial préliminaire, qui pourrait être signé dès le mois de janvier.

Le bras de fer que se livrent les deux premières économies mondiales depuis près de deux ans à coups de droits de douane supplémentaires réciproques a pesé sur la demande mondiale et donc sur les prix pétroliers.

Les acteurs du marché ont également bien accueilli la décision par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés, début décembre, de réduire encore plus leur production afin de soutenir les cours.