(New York) Les prix du pétrole ont terminé mardi à leurs plus hauts niveaux depuis mi-septembre, toujours soutenus par l’espoir de voir la demande en énergie stimulée par l’accord commercial conclu la semaine dernière entre les États-Unis et la Chine.

À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février s’est apprécié de 76 cents, ou 1,2 %, pour finir à 66,10 dollars.

À New York, le baril américain de WTI pour janvier a gagné 73 cents, ou 1,2 %, pour clôturer à 60,94 dollars.

« L’accord commercial préliminaire entre les États-Unis et la Chine, qui doit être entériné le mois prochain, continue de soutenir les cours du brut et des produits raffinés dans la mesure où il éloigne le risque de nouvelles barrières commerciales entre les deux plus grandes économies du monde », souligne Robbie Fraser, de Schneider Electric.

« Les États-Unis étant récemment devenus exportateurs nets de pétrole brut et de produits raffinés, l’accès au marché chinois est d’une importance capitale pour leurs exportations de brut ou de gaz naturel liquéfié », ajoute-t-il.

« Les relations commerciales apaisées » entre les deux pays sont à même de « présager d’un niveau (important) de demande dans le futur », relève pour sa part David Madden, de CMC Markets.

Pour Eugen Weinberg, de Commerwbank, la récente progression des cours est toutefois surtout le fruit de la récente décision de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses partenaires de restreindre encore leur production.

« Pour cette raison, il est peu probable que (la hausse des cours) dure encore longtemps, car elle se traduira simplement par une hausse de la production pétrolière américaine et l’arrivée plus rapide des États-Unis à l’autosuffisance énergétique », avance le spécialiste.

Les acteurs du marché attendent désormais la publication mercredi des chiffres hebdomadaires sur les stocks de pétrole aux États-Unis de l’Agence américaine d’information sur l’Énergie (EIA).

Selon la médiane d’un consensus établi par l’agence Bloomberg, les analystes s’attendent à une baisse des stocks de brut de 1,5 million de barils, à une hausse de ceux d’essence de 2,25 millions de barils et à un repli de ceux d’autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) de 100 000 barils.