(Montréal) La Société des établissements de plein air du Québec (SÉPAQ) et ses employés affiliés au Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) sont engagés dans un dernier blitz de négociations dans le but d’éviter la grève générale qui doit être déclenchée samedi matin dans 23 parcs nationaux.

Une première phase de la grève a été mise en branle mercredi quand quelque 300 employés ont débrayé dans les établissements du Manoir Morency et du Parc des Chutes-Montmorency, du siège social de la SÉPAQ à Québec, du Camping des Voltigeurs à Drummondville, du Centre touristique du Lac-Kénogami et du Centre touristique du Lac-Simon.

Le syndicat avait du même coup annoncé sa volonté d’aller de l’avant avec une grève générale de ses 2500 membres à compter du 20 juillet. Cette date coïncide avec le début de la période des vacances de la construction au Québec qui s’étend jusqu’à 3 août.

À la suite d’une demande de la partie patronale, un conciliateur du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale a été nommé dans le dossier. Une première rencontre a eu lieu mercredi après-midi.

Jeudi, une autre séance intensive s’est déroulée de 8 h 30 à 1 h 30 dans la nuit de vendredi. Puis, vendredi, les négociations ont repris à 10 h 30 et se poursuivaient toujours en soirée.

Les vacanciers qui ont prévu se rendre dans un établissement de plein air de la SÉPAQ ce week-end sont invités à demeurer à l’affût alors qu’une décision devrait être annoncée en soirée vendredi. Les parties ont toujours bon espoir d’en venir à une entente et d’éviter la grève.

Enjeu monétaire

La partie patronale avait déposé une deuxième offre salariale, lundi soir, qui devait constituer, selon elle, une avancée sérieuse dans les négociations. La partie syndicale avait ensuite répondu par une contre-offre, mardi soir, qui a elle aussi été rejetée.

C’est ainsi que le conciliateur a été réclamé par la SÉPAQ et bien accueilli par le SFPQ.

Les syndiqués réclament une structure salariale unique à tous les employés ainsi que des augmentations de salaire qui respectent la hausse annuelle du coût de la vie. Ils demandent également un certain rattrapage pour compenser les pertes des années passées.

En cas de grève, la direction de la SÉPAQ devrait mettre en place un plan afin de maintenir les parcs accessibles au public. Toutefois de nombreux services ne pourront pas être fournis aux visiteurs. Les vacanciers sont invités à consulter le site internet de leur destination afin de connaître les détails des services non disponibles.