(Concord) La Cour suprême du New Hampshire a confirmé le rejet, par un comité d’État, de la proposition de construire une ligne de transport d’énergie hydroélectrique permettant d’acheminer l’électricité du Québec vers les marchés du sud de la Nouvelle-Angleterre.

Dans son arrêt de vendredi, la Cour suprême a confirmé la décision du comité d’évaluation des sites de l’État concernant les préoccupations des communautés et des environnementalistes, selon lesquelles le projet Northern Pass nuirait à l’industrie du tourisme de la région et à la valeur des propriétés.

La société de services publics à l’origine du projet, Eversource, avait fait valoir que le comité n’avait jamais pris en compte toutes les preuves appuyant le projet ni les moyens envisageables pour atténuer les préoccupations de ses opposants. La cour a rejeté ces arguments.

Une porte-parole d’Hydro-Québec, Lynn St-Laurent, a indiqué qu’Eversource prendrait le temps d’analyser la décision du tribunal. Elle a ajouté qu’Hydro-Québec espérait « évidemment » un autre dénouement, puisque la société d’État estime que le projet peut « véritablement servir la transition énergétique en cours vers une énergie propre ».

Hydro-Québec misait sur le Northern Pass, qui devait coûter 680 millions pour la portion québécoise et 1,6 milliard US au sud de la frontière, pour acheminer au Massachusetts annuellement 9,45 térawattheures (TWh) pendant 20 ans à compter de 2020. Cet État américain a plutôt opté pour le New England Clean Energy Connect, qui transite par le Maine.