(Toronto) L’offre canadienne de cannabis légal pourrait devenir excédentaire dès la fin de cette année, tout dépendant de l’impact du développement des produits comestibles et des autres produits dérivés de la marijuana, a estimé un analyste américain de l’industrie.

Selon le directeur général et principal analyste de BDS Analytics, Tom Adams, la tendance observée sur d’autres marchés et l’habileté des producteurs autorisés du Canada à augmenter leur capacité, laisse présager une progression « très rapide » du marché.

« Le point d’équilibre durera environ 10 secondes. […] Nous entrerons ensuite dans une bataille concurrentielle à laquelle les consommateurs peuvent avoir hâte, bien sûr, puisque cela entraînera une baisse des prix », a-t-il affirmé lors d’une entrevue.

Dans son plus récent rapport de recherche, la firme BDS, établie au Colorado, prévoit que les dépenses légales en cannabis à des fins récréatives et médicales au Canada augmenteront pour passer de 570 millions US en 2018 à environ 5,2 milliards US d’ici 2024.

BDS avait initialement prévu que les dépenses en cannabis au Canada atteindraient 5,9 milliards US d’ici 2022, mais avait déjà réduit cette projection en raison de la pénurie de chaînes d’approvisionnement et des goulots d’étranglement réglementaires.

La légalisation du cannabis au Canada en octobre dernier a été accueillie par la forte demande des consommateurs ainsi que par des pénuries d’approvisionnement, ce qui a incité certaines provinces à limiter le nombre de licences de vente au détail ou les heures d’ouverture des magasins.

La situation de l’offre s’est améliorée au cours des derniers mois, ce qui a notamment permis à l’Alberta de lever son moratoire sur les nouvelles licences de vente au détail et au Québec de renouer avec des heures d’ouverture plus régulières pour ses magasins de cannabis.