(Montréal) Le premier ministre François Legault veut qu’Investissement Québec (IQ) devienne un guichet unique pour les entreprises, afin de leur donner des réponses beaucoup plus rapides, notamment pour les autorisations environnementales.

C’est ce qu’il a soutenu dans une allocution prononcée lundi midi, à la Conférence de Montréal, organisée chaque année par le Forum économique international des Amériques et qui réunit entre autres politiciens et gens d’affaires.

Dans cet IQ amélioré — le premier ministre avait déjà annoncé sa refonte — l’entrepreneur n’aura plus besoin de cogner à une multitude de portes pour mener ses projets à terme : il pourra s’adresser à un seul endroit.

Pour les projets importants, le bras financier du gouvernement, qui a pour mission de contribuer au développement économique du Québec, fera le lien avec tous les autres ministères, incluant celui de l’Environnement.

« Il n’est pas question de réduire les exigences, mais il est question de réduire les délais », a précisé M. Legault.

Le premier ministre juge que les temps d’attente sont trop longs, ce qui ne va pas de pair avec son objectif d’attirer plus d’investissements dans la province.

Il a cité un exemple qui lui a été donné récemment par l’Association minière du Québec : en moyenne dans le monde, une entreprise doit attendre environ six mois pour obtenir un certificat d’autorisation, décerné par le gouvernement. Au Québec, cela prend entre deux et cinq ans.

Il faut donner des réponses plus rapides aux entreprises et réduire la paperasse, et s’il faut embaucher plus de gens pour atteindre cet objectif, « on va le faire », a lancé le premier ministre.

Il a aussi parlé de collaborer avec le gouvernement fédéral pour éviter les dédoublements dans les analyses environnementales — une exigée par Québec, l’autre par Ottawa — un fardeau pour les entreprises qui veulent faire des affaires ici.

Faciliter la vie aux entrepreneurs devrait contribuer, selon le premier ministre, à combler le retard économique du Québec.

« Le Québec, malheureusement, est moins riche que ses voisins, a-t-il rappelé. Et on ne parle pas de petits écarts. »

Quand on regarde la richesse, soit le produit intérieur brut par habitant, le Québec a un écart de 17 % avec l’Ontario et de 24 % avec le reste du Canada, a-t-il affirmé.

Pour combler cet écart, il faut faire exploser les investissements privés, dit-il, parlant même de doubler ceux des entreprises.