(Québec) François Legault considère que Groupe Maurice, propriétaire de résidences privées pour personnes âgées, s’inscrit dans une « industrie qui n’est pas stratégique » pour le Québec. Le gouvernement n’entend donc pas intervenir pour que l’entreprise ne passe pas sous contrôle américain.  

Le fondateur de la chaîne, Luc Maurice, a conclu un partenariat avec l’Américaine Ventas pour racheter les parts de son partenaire Ipso Facto, avec qui il était en froid. Selon cette entente, la fiducie de placements des États-Unis détiendra 85 % du Groupe Maurice, alors que Luc Maurice gardera 15 % des parts.  

Le premier ministre Legault n’entend pas intervenir dans cette transaction. Les résidences privées, a-t-il dit mardi, « ce n’est pas stratégique » et ce n’est pas un secteur dans lequel « il y a beaucoup d’exportations ».  

« Ça me titille toujours quand une entreprise québécoise est achetée par des intérêts étrangers. Par contre, il faut comprendre qu’on parle d’une industrie qui n’est pas stratégique. Là où on doit travailler, au Québec, c’est de s’assurer de garder et d’augmenter le nombre d’entreprises où il y a de la valeur ajoutée », a dit M. Legault.  

La transaction entre Ventas dans le Groupe Maurice est fondée sur une valeur de portefeuille de 1,1 milliard, ce qui exclut la dette de l’entreprise. Groupe Maurice possède 31 résidences et 4 en développement.  

Le 31 mars 2016, François Legault se scandalisait pourtant que l’Ontarienne Cara se porte acquéreur du Groupe St-Hubert, pour 537 millions.

« Le déclin tranquille de l’économie québécoise se poursuit sous le règne libéral. Lentement, mais sûrement, nous perdons un des gains majeurs obtenus par les Québécois lors de la Révolution tranquille : la maîtrise de notre économie. Une fois de plus, le premier ministre Philippe Couillard se retrouve au pied du mur. Il se réveille trop tard et il n’y a plus rien que l’on puisse faire pour que St-Hubert demeure une propriété québécoise. C’est d’une tristesse sans nom », disait-il à l’époque.