(New York) Les cours du pétrole ont un peu avancé jeudi et affiché une nouvelle semaine de hausse à la veille du long week-end pascal vendredi et lundi.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a clôturé à 71,97 dollars à Londres, en hausse de 35 cents par rapport à la clôture de mercredi, la quatrième semaine de hausse de suite.

À New York, le baril de WTI pour le contrat de mai a pris 24 cents à 64,00 dollars, la septième semaine de hausse d’affilée.

Ces hausses hebdomadaires ont renforcé la très forte progression des cours depuis le début de l’année, le Brent ayant pris 33,8 % et le WTI 40,9 %.

L’envolée des cours depuis le 1er janvier a été principalement soutenue par un accord entre l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et d’autres producteurs, dont la Russie.  

Ces partenaires sont engagés depuis fin 2016 dans un accord de limitation des extractions. Ils ont durci leurs mesures de restriction en janvier et doivent décider fin juin d’un renouvellement ou non de cet accord après le premier semestre 2019.

« Le marché est dans une impasse étrange », ont affirmé les analystes de Energy Aspects.

Selon eux, alors que les acteurs du marché réclament une offre plus abondante, l’OPEP « a envoyé un message clair, et n’augmentera pas sa production avant que cela ne soit absolument nécessaire ».

Toutefois l’unité des membres du cartel s’est un peu fissurée ces derniers jours. La Russie, deuxième producteur mondial après les États-Unis, mais devant l’Arabie saoudite, n’a pas encore adopté de ligne définitive sur le sujet et semble hésiter à renouveler l’accord.

Des responsables russes ont « cité le problème des parts de marché, alors que la compétition est rude face à une production américaine de pétrole de schiste toujours plus forte », a noté Benjamin Lu, analyste chez Phillip Futures.

La production américaine connaît actuellement des niveaux jamais vus auparavant, au-dessus de 12 millions de barils par jour, selon les chiffres de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) publiés chaque semaine.

De plus, après trois semaines de hausse des stocks américains de pétrole brut de 17 millions de barils au total, les réserves américaines ont légèrement diminué selon le dernier rapport de l’EIA mercredi, offrant un peu d’oxygène au marché.