(Washington) Les responsables des finances mondiales se sont engagés à renforcer leur coopération afin de freiner le ralentissement actuel de l’économie mondiale, mais des tensions persistent entre les États-Unis et d’autres pays au sujet du commerce international et d’autres questions.

Les responsables ont conclu samedi les réunions printanières du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale, qui regroupent 189 pays, en espérant que le ralentissement amorcé l’an dernier se transformera en une croissance plus forte au second semestre de cette année et en 2020.

Dans le communiqué final, le FMI a déclaré qu’il « continuera d’atténuer les risques, d’accroître la résilience et, si nécessaire, d’agir rapidement afin de soutenir la croissance pour le bien de tous », pour faire en sorte que l’expansion se poursuive.

En conférence de presse, le président du Comité monétaire et financier international, Lesetja Kganyuago, a dit que chaque pays devait être prêt à s’attaquer aux problèmes de stabilité financière « avec tous les outils disponibles ».

De nombreux pays ont été secoués l’année dernière lorsque les marchés boursiers se sont effondrés. La situation n’a pu être renversée que lorsque les grandes banques centrales, dont la Réserve fédérale américaine, ont suspendu leurs efforts de resserrement de la politique de crédit.

Avant les réunions des groupes d’étude des politiques du FMI et de la Banque mondiale, les ministres des Finances et les présidents des banques centrales du groupe des 20 principales économies mondiales ont tenu des discussions jeudi et vendredi.

Les responsables du G-20 ont approuvé les prévisions du FMI publiées cette semaine. Selon les prévisions, la croissance mondiale atteindra 3,3 % cette année, la plus faible depuis la fin de la Grande Récession en 2009, mais elle reprendrait de la vigueur et atteindrait une croissance de 3,6 % en 2020.

Les responsables ont averti qu’un différend commercial entre les États-Unis et la Chine risquait d’affaiblir les perspectives économiques.

Les États-Unis et la Chine, les deux plus grandes économies du monde, ont imposé des droits de douane sur les marchandises s’élevant à 350 milliards. Les autorités américaines accusent la Chine d’avoir recours à des tactiques prédatrices, notamment le vol en ligne et le fait de forcer des entreprises étrangères à divulguer des secrets commerciaux.

Les marchés financiers ont rebondi cette année dans l’espoir que les deux pays parviennent à un règlement.