(Ottawa) La haute-commissaire du Royaume-Uni à Ottawa a fait valoir jeudi que le report du Brexit avec l’Union européenne donnerait à son pays plus de temps pour forger un véritable accord de libre-échange avec le Canada.

Le Royaume-Uni n’est légalement pas autorisé à entamer des négociations de libre-échange tant qu’il n’a pas quitté l’UE, mais la haute-commissaire Susan le Jeune d’Allegeershecque a indiqué que le plus grand négociateur commercial de son pays rencontrait régulièrement le Canada pour esquisser les grandes lignes d’une entente entre les deux pays.

Le Royaume-Uni continue de faire partie de l’Accord économique et commercial global (AECG) entre l’UE et le Canada tant qu’il est membre du regroupement de 28 pays.

Mme le Jeune d’Allegeershecque a affirmé que les négociateurs canadiens et britanniques cherchaient à reproduire le plus possible l’AECG dans un pacte bilatéral.

Cela comprend des discussions techniques sur des chapitres et des sujets particuliers, a-t-elle précisé jeudi à La Presse canadienne, après qu’une Union européenne frustrée eut accordé au Royaume-Uni un sursis jusqu’à la fin octobre, au terme d’une réunion d’urgence avec la première ministre Theresa May.

Cette prolongation évite le départ sans accord de l’UE qui devait se produire vendredi, qui aurait déclenché l’imposition immédiate de tarifs commerciaux avec les autres membres.