Hydro-Québec subit les remontrances du ministère de l'Environnement pour ses manquements à la Loi sur la qualité de l'environnement (LQE) sur le chantier de la ligne de transport électrique Grand-Brûlé-Saint-Sauveur, dans les Laurentides.

La société d'État se verra ordonner de « cesser les rejets de sédiments dans les milieux humides et hydriques susceptibles d'être affectés par le projet » et d'implanter « des mesures de contrôle appropriées », a indiqué aujourd'hui par communiqué le cabinet de la ministre Marie-Chantal Chassé.

Officiellement, la ministre a émis un « avis préalable à une ordonnance », qui donne 15 jours à Hydro-Québec pour « présenter ses observations » avant que l'ordonnance officielle soit signée.

Les « nombreuses inspections » effectuées par le ministère depuis le début des travaux « démontrent un non-respect par Hydro-Québec » de l'autorisation qui lui a été délivrée, indique le communiqué, qui rappelle que 12 avis de non-conformité ont été transmis à la société d'État et à deux de ses sous-traitants depuis le début des travaux.

« Nous souhaitons transmettre un message clair à Hydro-Québec voulant que ces travaux de construction d'une ligne électrique réalisés dans la région des Laurentides doivent absolument être faits dans le respect de l'environnement », affirme la ministre Chassé, dans ce communiqué.

Hydro-Québec aura 30 jours pour soumettre au Ministère, après la signification de l'ordonnance, un « plan de contrôle des sédiments et de remise en état des milieux humides et hydriques visant les différentes parties du projet », précise le communiqué.

Jusqu'en décembre 2022, la société d'État devra également remettre un « rapport de suivi annuel sur la végétalisation des milieux humides et hydriques visés par le plan de remise en état ».