Le milliardaire canadien Frank Stronach, fondateur du fabricant de pièces automobiles Magna International, a intenté une poursuite de 520 millions contre sa fille Belinda et d'autres gestionnaires - dont deux de ses petits-enfants - devant la Cour supérieure de justice de l'Ontario.

L'homme d'affaires de 86 ans et sa femme Elfriede allèguent une mauvaise gestion des actifs et des fonds de placement de la famille. En plus de Belinda Stronach, présidente de The Stronach Group, les défendeurs sont Alon Ossip, directeur général, Nicole et Frank Walker, petits-enfants de Frank Stronach, ainsi que Stronach Consulting.

Dans leur déclaration, les Stronach accusent leur fille et M. Ossip d'avoir « commis une série d'actes secrets et illégaux » contraires à l'intérêt supérieur des autres membres de la famille. Le document précise notamment que Belinda Stronach aurait mené un train de vie outrancier qui a privé la société de plus de 70 millions. Parmi ses dépenses : un nouveau bureau de 10 millions dans le quartier de Yorkville, à Toronto. 

Aucune de ces allégations n'a été prouvée devant les tribunaux, et les mis en cause n'ont toujours pas présenté de défense.

Un dernier recours

Les Stronach ont déclaré hier dans un communiqué transmis par leur avocat qu'ils « regrettaient de devoir engager des poursuites contre leur fille Belinda, Alon Ossip et d'autres personnes », mais qu'il s'agissait d'un dernier recours après « des efforts considérables de deux ans pour résoudre le litige de manière consensuelle ».

Les Stronach souhaitent également le retrait de leur fille et de M. Ossip de tout poste de pouvoir au sein de la société par actions. Les Stronach demandent une indemnisation totale de 520 millions de dollars pour les pertes et dommages subis par la société au fil des ans.

Belinda Stronach a réagi par l'entremise de son porte-parole, Greg MacEachern. « Les relations familiales au sein d'une entreprise peuvent être difficiles. Mes enfants et moi aimons mon père. Cependant, ses allégations sont fausses et nous répondrons officiellement à la poursuite dans le cours normal de la procédure judiciaire. »