Le citoyen a du pouvoir et il doit s'en servir, a plaidé jeudi la militante Chelsea Manning, qui a pris la parole lors du symposium C2 à Montréal.

Chelsea Manning est cet ancien soldat appelé Bradley Manning, de l'armée américaine, expert en sécurité et lanceur d'alerte, qui est à l'origine de la fuite de documents militaires confidentiels publiés par Wikileaks en 2010. Il avait été condamné à la prison et c'est en prison qu'il s'était déclaré transgenre. C'est finalement Barack Obama qui a commué sa peine d'emprisonnement.

Aujourd'hui en liberté, Chelsea Manning est aussi devenue militante pour les droits des LGBTQ+.

Lors de son intervention à C2, jeudi à Montréal, elle a plaidé pour le pouvoir citoyen, un pouvoir politique de changer les choses. Tout ce qu'on fait tous les jours a une importance politique, a-t-elle soutenu. Même ne rien faire est politique.

Elle a aussi plaidé pour l'importance de soutenir les personnes emprisonnées parce qu'elles ont défendu des droits ou parce qu'elles font partie de minorités, que ce soit par des lettres, des messages. Lorsqu'elle était emprisonnée, de tels messages d'appui lui ont servi de soutien moral, a-t-elle indiqué.

Elle a noté que les développements technologiques donnent de grands pouvoirs, y compris ceux de se servir de la technologie pour cibler les consommateurs en marketing, par exemple, ou surveiller les gens, a-t-elle déploré.

Elle nourrit quand même de l'espoir et s'est dite impressionnée par les différents outils, comme Secure Drop, qui permettent de protéger des données, de garder un certain degré d'anonymat, d'encrypter.