Telus a imité lundi sa concurrente Rogers en affirmant qu'elle ne serait pas en mesure de respecter la date limite du 1er décembre pour mettre en place les changements dans sa façon de facturer ses clients pour leur utilisation excédentaire de données sans fil et pour leur recours aux services d'itinérances à l'étranger.

La vancouvéroise a demandé au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications du Canada (CRTC) la permission de reporter au 31 mars 2018 la date limite pour effectuer la mise à jour de son système de facturation. Elle s'attend cependant à ce que certains des changements imposés soient en vigueur d'ici là.

Les fournisseurs canadiens de services sans fil ont été avisés en juin qu'ils avaient jusqu'au 1er décembre pour se conformer à un certain nombre de réglementations. Ces dernières touchent notamment à leur façon de plafonner les données sans fil et à l'identité des personnes pouvant accepter des frais excédentaires pour les comptes reliés à plus d'un utilisateur d'appareil.

Dans sa lettre au CRTC, Telus a estimé qu'il était «impossible» pour elle de modifier son système de gestion de factures à temps, malgré ses «meilleurs efforts».

La missive de Telus, datée du 16 novembre, a été publiée en partie sur le site internet du CRTC, tard vendredi.

Selon la société de télécommunications, seulement un petit nombre de consommateurs seraient touchés par l'extension, puisque le système de gestion de facture n'a pas besoin d'être modifié pour les comptes à utilisateur simple - seulement ceux qui comptent plusieurs utilisateurs.

«En outre, Telus fournit à ses consommateurs un outil de gestion de données qui permet aux détenteurs d'un compte à utilisateurs multiples de gérer les utilisateurs autorisés par abonnement (...) Grâce à cet outil, plusieurs consommateurs existants de Telus ont déjà leur propre protection contre les chocs de facturation», a écrit Telus dans sa lettre au CRTC.

La requête de Telus est semblable à une demande formulée plus tôt par Rogers Communications (TSX:RCI.B). Cette dernière a demandé au CRTC, le 3 novembre, une extension jusqu'au 31 mai pour ajuster son système de facturation aux nouvelles règles du code sur les services sans fil.