Les promesses de ventes de logements aux États-Unis ont déçu les analystes en avril, accusant un nouveau recul pour le deuxième mois d'affilée, selon les chiffres publiés mercredi par l'Association nationale des agents immobiliers américains (NAR).

En données corrigées des variations saisonnières, elles ont fléchi de 1,3%, alors que les analystes misaient sur une hausse de 0,8%.

Sur un an, elles sont désormais dans le rouge, de 3,3% plus faibles qu'en avril 2016.

Cet indicateur avancé qui se base sur les signatures de compromis de vente a souffert d'un manque de stocks de maisons à vendre, a noté la NAR dans un communiqué.

Selon Lawrence Yun, économiste de la NAR, «la plupart du pays a vu un repli des promesses de vente alors que la proportion de nouvelles offres sur le marché continue d'être en retard sur le nombre de maisons qui font l'objet d'une cession». Pourtant, il note que la fréquentation des acheteurs est supérieure à celle de l'année dernière, mais «cela ne se traduit pas par davantage de ventes», a noté l'économiste.

«Les acheteurs potentiels sont doublement pénalisés à la fois par le manque de stocks, en chute de 9% par rapport à l'année dernière, et par la hausse des prix immobiliers qui est beaucoup plus forte que celle de leurs salaires», a encore ajouté M. Yun.

Il ne prévoit pas que la situation s'améliore rapidement sur le front des stocks. Il note que les investisseurs qui ont acheté des logements pendant la crise immobilière afin de les louer ne sont pas encore près de les mettre à la vente, alors que le marché de la location est encore fort.

Selon lui, «la demande pour les locations devrait ramollir lorsque la population de jeunes adultes va commencer à rétrécir d'ici cinq ans».

La NAR prévoit que 5,64 millions de maisons seront vendues cette année, une augmentation de 3,5% sur 2016 (+3,8% en 2016).

Le prix médian d'un logement ancien devrait augmenter de 5% cette année, après déjà +5,1% l'année dernière.