Le géant informatique américain Apple a annoncé mercredi son intention de créer un fonds d'investissements d'au moins un milliard de dollars US afin de favoriser la création de postes dans l'industrie de pointe aux États-Unis.

«Nous créons un fonds consacré à l'industrie de pointe, dans lequel nous mettrons dans un premier temps un milliard de dollars», a annoncé Tim Cook, PDG d'Apple, au cours d'un entretien à la chaîne financière CNBC.

M. Cook n'a guère donné de détails sur la nature de ce projet, se contentant d'annoncer qu'Apple était en négociations avec un groupe, qu'il n'a pas nommé, et avait déjà décidé d'y investir une part de cette somme.

Cette annonce intervient dans un contexte politique marqué par les débuts de la présidence du républicain Donald Trump, qui s'est fait élire sur un programme à la tonalité protectionniste et a notamment assuré qu'il forcerait Apple a rapatrier une production largement effectuée en Chine.

Le Taïwanais Foxconn, l'un des principaux sous-traitants d'Apple, avait annoncé en janvier sept milliards de dollars d'investissements dans la création d'une usine sur le sol américain et son dirigeant, Terry Gou, ne s'était alors pas privé d'évoquer une participation de la marque à la pomme.

Quoi qu'il en soit, la somme d'un milliard de dollars n'apparaît que comme une miette des plus de 250 milliards de dollars de liquidités détenues par Apple, qui a encore annoncé cette semaine des résultats en hausse bien qu'un peu inférieurs aux attentes.

Alors que de tels moyens lui permettraient de racheter nombre de groupes, certains observateurs évoquant même l'acquisition du constructeur de voitures électriques Tesla, le groupe peine à utiliser ces liquidités qui sont largement détenues à l'international.

Leur rapatriement aux États-Unis coûterait très cher compte tenu de la législation fiscale en vigueur, même si M. Trump a récemment présenté une réforme destinée à considérablement abaisser les impôts des entreprises.

Interrogé par l'AFP avant les annonces d'Apple, un expert du secteur, Roger Kay, du cabinet Endpoint Technologies Associates, jugeait déjà possible que le groupe «forme des ouvriers américains à être aussi efficaces que des ouvriers chinois» en vue de l'installation d'une usine américaine.