La croissance économique canadienne a pris une pause en février, après avoir commencé l'année à une allure de casse-cou.

Le produit intérieur brut du pays est resté inchangé en février, a indiqué vendredi Statistique Canada. Cette performance rejoignait celle attendue par les analystes, selon les prévisions recueillies par Thomson Reuters.

L'arrêt de février faisait suite à trois mois de croissance, incluant celle de janvier, qui avait été particulièrement importante.

«Après les données de croissance excitantes des derniers mois, il était peut-être inévitable de voir l'économie canadienne reprendre son souffle légèrement», a estimé dans un rapport Brian DePratto, économiste principal à la Banque TD.

Malgré le résultat, M. DePratto a noté que l'élan qu'avait connu l'économie en commençant l'année était conforme à celui d'une solide expansion économique.

Statistique Canada a précisé que les gains des industries productrices de services avaient été contrebalancés par les déclins des industries productrices de biens en février.

Les industries productrices de services ont avancé de 0,2 %, soutenues par une progression de 0,7 % du secteur de la finance et des assurances. Le secteur des services immobiliers et des services de location et de location à bail a pris 0,5 %, a ajouté l'agence fédérale.

Entre-temps, les industries productrices de biens ont diminué de 0,3 %, ce qui représentait leur premier déclin depuis octobre.

Le secteur manufacturier a reculé de 0,6 % en février, après avoir progressé à sept reprises dans les huit mois précédents. Celui de l'extraction minière, de l'exploitation en carrière et de l'extraction de pétrole et de gaz naturel a cédé 0,2 %.

L'économiste Nick Exarhos, de la Banque CIBC, a observé que le vent contraire le plus important en février avait été la fabrication. Il a en outre noté que la faiblesse dans la production de biens avait été généralisée et que seule la construction avait affiché une hausse.

«Malgré la cadence anémique des investissements des entreprises - et leurs intentions à cet égard sont toujours modérées pour 2017 -, les mises en chantier ont eu une séquence remarquable récemment», a écrit M. Exarhos dans un rapport.

«Les investissements résidentiels sont maintenant promis à une modeste contribution au produit intérieur brut (PIB) cette année, alors que nous nous attendions à ce qu'il le tire vers le bas dans nos prévisions précédentes. Ce revirement explique en grande partie la révision à la hausse de notre prévision pour le PIB pour l'ensemble de 2017.»