Le géant québécois de l'ingénierie SNC-Lavalin procède au licenciement de 405 salariés au Canada afin de s'adapter au ralentissement dans le secteur minier et d'accroître ses profits.

Au total, 186 postes seront éliminés à Montréal, 195 en Ontario et 24 à Saskatoon, a indiqué hier à La Presse un porte-parole de l'entreprise, Louis-Antoine Paquin. Environ 70 % des postes supprimés le sont dans la division mines et métallurgie.

Dans le nord de l'Ontario, le bureau de Sudbury, très actif dans ce domaine, sera fermé, mais des employés de SNC continueront de travailler directement chez les clients. En revanche, la firme a ouvert à Kingston un bureau qui se spécialise dans les transports. Bombardier vient de doubler la taille de ses installations dans cette ville de l'Est ontarien.

Les compressions visent également à faciliter l'atteinte de l'objectif que s'est fixé l'entreprise, soit dégager une marge d'exploitation ajustée de 7 % l'an prochain. Celle-ci s'est établie à 4,3 % au cours des neuf premiers mois de 2016.

« Depuis la nomination de Neil Bruce comme président et chef de la direction [en octobre 2015], nous ajustons plus rapidement notre main-d'oeuvre avec le début et la fin des projets », a expliqué hier M. Paquin.

« Avant, nous nous donnions le luxe de garder des gens dans l'attente de projets, ce que nous faisons beaucoup moins maintenant, quitte à réembaucher les mêmes personnes par la suite. Le contrôle des coûts est plus serré. » - Louis-Antoine Paquin, porte-parole de SNC-Lavalin

Cela dit, SNC-Lavalin a embauché dans d'autres secteurs, de sorte que la direction s'attend à terminer l'année avec un peu plus de 39 000 salariés, soit 2000 de plus qu'à la fin de 2015.

De plus, en 2017, l'entreprise prévoit ajouter 1200 employés dans la division des infrastructures et 300 dans celle de l'énergie nucléaire, a précisé Louis-Antoine Paquin. Si ces intentions se concrétisent, l'effectif total se rapprocherait du sommet historique de 42 000 salariés, atteint à la fin de 2014.