Le New York Times a gagné plus de 200 000 abonnés en ligne depuis la fin septembre, période qui a correspondu avec l'élection présidentielle aux États-Unis, a indiqué lundi son PDG, Mark Thompson.

«Jusqu'ici, au quatrième trimestre (période qui va de début octobre à fin décembre), nous sommes bien au-delà des 200 000 abonnés» gagnés en net, a déclaré le dirigeant lors d'une conférence organisée à New York par la banque UBS.

Fin septembre, le New York Times comptait 1,55 million d'abonnés au seul service en ligne, en incluant les lecteurs abonnés uniquement aux mots croisés.

Certaines semaines, le nombre d'abonnés supplémentaires a atteint dix fois le chiffre de l'année précédente sur la même période, a révélé Mark Thompson.

En prenant en compte tous les abonnés, à l'édition papier, aux deux éditions papier et numérique, au seul service en ligne et aux mots croisés, le groupe se rapproche du seuil des trois millions d'abonnés, a indiqué Mark Thompson, qui prévoit de franchir ce palier «début 2017».

Le PDG prévoit que l'élan constaté aux troisième (+116 000 abonnés au seul service numérique) et quatrième trimestres va se poursuivre «durant une bonne partie de 2017».

Pour Mark Thompson, cette accélération des abonnements est liée à l'élection présidentielle américaine et à «une forte augmentation de la propension à payer pour du journalisme sérieux et indépendant».

Selon lui, cette hausse est appuyée sur «la conviction que les politiciens disent des choses inexactes et qu'il faut les vérifier».

Le New York Times est devenu, depuis de longs mois, une cible privilégiée pour Donald Trump, qui a mis publiquement en cause le quotidien des dizaines de fois, l'accusant principalement de couvrir sa campagne de façon erronée et partisane.

Après sa victoire, le président élu lui a néanmoins accordé l'un de ses premiers entretiens.

«Nous avons un nouveau président qui est très centré sur le New York Times», a plaisanté Mark Thompson.

«Le fait que, l'autre semaine, les chaînes de télévision américaines soient sommées de venir à la Trump Tower et que le président vienne ensuite nous donner un entretien de 75 minutes est assez révélateur», a estimé le PDG.

Le New York Times ambitionne, à long terme, d'atteindre dix millions d'abonnés en ligne, un objectif qui semble «tout à fait possible pour nous», selon le dirigeant.