A.G. Sulzberger (36 ans) a été nommé directeur adjoint de la publication du New York Times, ce qui le place en position de succéder à son père, Arthur Ochs Sulzberger Jr, actuel directeur de la publication du quotidien.

La nomination a été validée mardi par le conseil d'administration, selon un communiqué publié mercredi.

La famille Ochs Sulzberger ne détient qu'une participation minoritaire au capital du groupe de presse mais possède l'essentiel des actions de type B, à droits de vote renforcés, ce qui lui permet de désigner 9 des 14 membres du conseil d'administration.

Le New York Times a été racheté en août 1896 par Adolph Ochs, qui en a gardé la tête jusqu'à sa mort, en 1935. Il a ensuite été remplacé par Arthur Sulzberger, son gendre.

Arrière-petit-fils d'Adolph Ochs, Arthur Ochs Sulzberger Jr est le cinquième membre de la famille à assurer la direction du journal.

Directeur de la publication depuis 1992 et âgé de 65 ans, Arthur Ochs Sulzberger Jr avait lancé la recherche de son successeur début novembre 2015.

Entré en 2009 au New York Times en tant que journaliste, Arthur Gregg (A.G.) Sulzberger s'est fait connaître au sein du quotidien en participant activement à un rapport sur l'innovation, rendu en 2014, qui a transformé le fonctionnement du New York Times.

Il a ainsi contribué à faire évoluer le groupe pour tenir compte encore davantage de la place centrale du numérique et de l'évolution des pratiques chez les lecteurs.

En juillet 2015, A.G. Sulzberger a été nommé responsable éditorial adjoint responsable de la stratégie, avec pour mission, là encore, d'accompagner l'évolution de la rédaction vers l'ère du numérique.

Un nouveau rapport, baptisé 2020 Report, doit être prochainement publié et donner les grandes lignes directrices de la stratégie numérique et mobile du New York Times, a indiqué mercredi le quotidien dans un article consacré à la nomination d'A.G. Sulzberger.

L'article précise également que les effectifs de la rédaction devraient diminuer en début d'année prochaine.

Le New York Times a lancé un plan de départs volontaires en mai, qui a vu 80 personnes quitter le groupe, selon le New York Post.

Le groupe a franchi, fin 2015, la barre du million d'abonnés au seul service en ligne, et réalisé un bénéfice de 63 millions de dollars en 2015, mais souffre, comme ses concurrents du repli des revenus publicitaires et du chiffre d'affaires des éditions papier.