Après 40 ans de carrière, George Despatie, franchiseur des restaurants Giorgio et Le Steak frites St-Paul, fait ses adieux à la restauration. Il a fermé ses quatre derniers restaurants d'entreprise le 30 septembre. Il a de plus entamé des discussions avec la quinzaine de franchisés dans le but de les « rendre plus autonomes », dit-il au téléphone.

« Je veux juste bien finir ça. Je veux vraiment protéger les franchisés, ceux qui ont travaillé fort. On va se retirer des activités après. Je tourne la page », indique-t-il.

M. Despatie dirige un réseau de 5 franchises Giorgio et de 10 Le Steak frites St-Paul.

Il en a déjà eu beaucoup plus. En 1995, on dénombrait pas moins de 30 établissements Giorgio. Le chiffre d'affaires dépassait alors les 30 millions. Le franchiseur appartient en totalité à la famille Despatie depuis le rachat de 50 % des parts du Groupe Métro-Richelieu en 1990.

En 1995, M. Despatie exprimait la volonté d'atteindre les 40 restaurants et de réaliser des ventes annuelles de 80 millions. À l'inverse, les années 2000 sont devenues synonymes de décroissance. En 2005, il a relancé la chaîne qui ne comptait plus que sept restaurants en misant sur la stratégie « Apportez votre vin ».

« On est en discussion avec les franchisés [des deux enseignes] pour ajuster notre modèle d'affaires pour qu'ils travaillent plus en regroupement. Nous cherchons une façon de rendre les établissements plus autonomes, parce que le modèle de franchises, avec le nombre qu'on a, ne fonctionne plus. »

Le 30 septembre, il a mis la clé sous la porte de ses deux restaurants Bulldog Beer House et de ses deux établissements James Rooster ESQ, dont celui situé au Palais des congrès. « Les nouveaux concepts n'ont pas décollé comme ils auraient dû », justifie le restaurateur.

Les bureaux du franchiseur, Les Restaurants Giorgio Amérique ltée, situés à l'angle de la rue de la Commune et du boulevard Saint-Laurent, vont fermer d'ici un mois. M. Despatie a vendu l'immeuble l'an dernier.

« Ce n'est pas comme ça que je voulais que ça se termine, mais c'est comme ça », ajoute-t-il, fataliste.