L'inflation annuelle a progressé de 1,3 % en juillet, période au cours de laquelle les Canadiens ont payé davantage pour se loger et se nourrir, mais moins pour remplir le réservoir de leur véhicule.

La progression de l'indice des prix à la consommation (IPC) dévoilé vendredi par Statistique Canada pour juillet s'est avérée inférieure à celle de 1,5 % enregistrée en juin.

Pour la période de 12 mois terminée en juillet, les prix ont grimpé dans six des huit catégories principales. Les augmentations les plus marquées ont été observées du côté du logement ainsi que du prix des aliments.

Par exemple, les Canadiens ont payé 9,8 % plus cher pour acheter des pommes de terre le mois dernier par rapport à juillet 2015 et 15,6 % de plus afin de se procurer des pommes.

En ce qui a trait aux dépenses entourant le logement, les prix de l'électricité ont été supérieurs de 5,4 % en juillet.

Toutefois, le prix de l'essence a chuté de 14 %, tout comme celui du mazout, en recul de 13,4 %, et du gaz naturel, qui a fléchi de 10,3 %.

L'inflation de base de la Banque du Canada, dont le calcul exclut les produits dont les prix sont plus volatils, s'est établie à 2,1 % juillet par rapport à l'an dernier.

Dans une note de recherche envoyée à ses clients, l'économiste en chef à la Banque Royale Dawn Desjardins écrit qu'elle s'attend à ce que l'inflation se rapproche de deux % - soit la cible idéale de la Banque du Canada.

Mme Desjardins a ajouté que selon la banque centrale, l'inflation est actuellement inférieure à 2 % en raison de facteurs comme la faiblesse persistante des prix de l'énergie.

Au Québec, l'IPC a progressé de 0,2 % d'une année à l'autre en juillet, après avoir augmenté de 0,6 % en juin.

C'est à Terre-Neuve-et-Labrador que l'inflation a enregistré sa plus importante progression au pays en juillet, à 3,4 %, comparativement à 2,4 % en juin.

Depuis le 1er juillet, la portion provinciale de la taxe de vente harmonisée a augmenté à Terre-Neuve-et-Labrador ainsi qu'au Nouveau-Brunswick, où les prix ont augmenté de 2,5 % le mois dernier.

Ventes au détail en baisse

L'agence fédérale a également dévoilé ses plus récentes données en ce qui a trait aux ventes au détail, qui ont affiché une légère baisse de 0,1 % en juin pour s'établir à 44,1 milliards $.

D'après les données révisées de Statistique Canada, les ventes au détail étaient demeurées stables en mai après une augmentation de 0,8 % en avril.

En juin, les magasins d'alimentation ont enregistré la baisse la plus forte - 1,5 % par rapport à mai - de l'ensemble des sous-secteurs.

Après une augmentation de 6,4 % en mai, les recettes des magasins de bière, de vin et de spiritueux ont diminué de 4,7 %, ce qui représente la baisse mensuelle la plus marquée depuis juin 2013.

Certains analystes ont été déçus de la performance des ventes au détail, sans toutefois être surpris des données de l'agence fédérale.

«Nous nous attendions à une période de relâche et nous en avons eu une en juin», ont souligné les économistes chez BMO Marchés des capitaux Robert Davcic et Benjamin Reitzes dans une note.

Même si la croissance économique pourrait être affectée en juin en raison de la baisse du volume des ventes, il est important de rappeler que l'économie est en voie de reprendre du poil de la bête, ajoutent les deux économistes.

Ils estiment que le secteur des sables bitumineux de l'Alberta, considérablement ralenti par le gigantesque incendie de forêt à Fort McMurray, pourrait être à l'origine du regain.

De plus, les chèques envoyés le mois dernier à de nombreuses familles par Ottawa dans le cadre de son nouveau programme d'allocation pour enfant devraient venir stimuler les ventes au détail.