L'action de la pharmaceutique Lavalloise Valeant a traversé une autre séance boursière éprouvante mercredi. Le titre a perdu 7% dans un lourd volume de transactions après la diffusion d'informations à l'effet que l'ancien PDG de Valeant, Michael Pearson, venait de vendre pour près de 100 millions de dollars US d'actions, qu'un des plus gros actionnaires institutionnels avait liquidé sa participation, et que le vendeur à découvert Andrew Left, de la firme Citron Research, a de nouveau formulé des commentaires négatifs sur Valeant.

La première nouvelle a tomber fut celle de la vente complète, ce printemps, de la participation dans Valeant que détenait le fonds américain d'investissement Sequoia. La direction en a informé ses actionnaires en fin de journée, mardi, en précisant que la nouvelle équipe de direction mise en place au printemps avait pris cette décision. 

Cette annonce n'a pas empêché le titre de Valeant de commencer la séance de mercredi en hausse de 5%. Ce n'est que sur l'heure du midi que le titre de Valeant a commencé à reculer après que la chaîne d'information financière CNBC ait révélé avoir obtenu des documents montrant que Michael Pearson avait vendu pour 97 millions de dollars US d'actions de Valeant en trois séances a la fin juin et au début juillet. Il aurait notamment exercé des options qui venaient à échéance et aurait obtenu un prix moyen d'environ 20 $ US l'unité pour la majorité des titres vendus, ce qui veut dire qu'il a effectué ses transactions à un cours boursier très près du creux enregistré a la fin juin.

L'action de Valeant a par la suite rapidement piqué du nez dès que TheStreet.com a publié sur son site les commentaires négatifs du vendeur à découvert Andrew Left. L'agence Reuters, notamment, a rapidement diffusé les commentaires qui laissent entrevoir qu'Andrew Left envisage de nouveau prendre une position à découvert sur Valeant, lui qui avait indiqué en mai que le temps d'acheter le titre était venu.

Appelé a réagir mercredi à la décision de Sequoia de liquider Valeant, Andrew Left a dit «ils se sont assis, ils ont regardé, ils ont interrogé et ils sont partis». Le patron de Citron Research a ajouté que Sequoia avait une connaissance bien plus approfondie de la situation de Valeant que le grand public. «Le fait qu'ils vendent veut tout dire.»