Le déficit des comptes courants aux États-Unis s'est creusé au premier trimestre plus que prévu, selon les chiffres publiés jeudi par le département du Commerce.

Il s'est établi à 124,7 milliards de dollars entre janvier et mars en données corrigées des variations saisonnières soit une hausse de 9,9% par rapport aux 113,4 milliards du dernier trimestre 2015, un chiffre largement revu en baisse par rapport à la première estimation.

Les analystes s'attendaient à un déficit stable par rapport au dernier trimestre 2015.

Le déficit des comptes courants reflète le déséquilibre entre les États-Unis et le reste du monde sur les échanges de biens et de services, mais aussi sur les revenus dits primaires (rémunération, produits des investissements) et secondaires (transferts courants).

Il pèse désormais 2,7% du produit intérieur brut américain, en hausse de 0,2 point par rapport au trimestre précédent.

Le déficit s'est creusé sous l'effet d'une baisse de 9,6 milliards de l'excédent sur les revenus primaires, à 37,5 milliards, et d'une hausse du déficit sur les revenus secondaires (+4,0 milliards, à 40,3 milliards) qui incluent notamment les transferts de fonds des migrants et certains revenus et dépenses du gouvernement américain (retraites, amendes, etc.).

Il a toutefois été en partie freiné par une légère baisse du déficit sur les échanges de biens qui reste toutefois imposant (186,4 milliards de dollars).

Les États-Unis sont de très loin les plus grands emprunteurs au monde, finançant l'important déficit de leur commerce extérieur par l'afflux permanent de capitaux dans leur système financier qui plombent leur balance courante.