Les prix des produits importés aux États-Unis, tirés par ceux de l'énergie, ont bondi en mai de façon marquée, dépassant les attentes des analystes, selon les données du département du Travail publiées mardi.

Ils ont augmenté de 1,4% en données corrigées des variations saisonnières après un progrès de 0,7% en avril (chiffre révisé), du fait notamment d'une hausse des prix du fioul. C'est la plus forte avancée mensuelle depuis mars 2012.

Sans les prix de l'énergie, la hausse des prix à l'importation est de 0,3%, ce qui représente le gain mensuel le plus important depuis mars 2014.

Les prix des importations de fioul ont grimpé de 16,2% le mois dernier, la plus forte hausse depuis avril 1999, a précisé le ministère.

Sur un an, les prix à l'importation restent dans le rouge avec un repli de 5%. Hors énergie, ils sont en retrait sur douze mois de 1,7%.

Par origine géographique, aucun prix n'était en territoire négatif. Les prix chinois ont été stables, ceux d'Europe ont progressé de 0,6% dont +0,2% pour la France et +0,1% pour l'Allemagne. Les prix du Canada, un des premiers partenaires commerciaux des États-Unis, ont gagné 4,2%.

Le ministère a indiqué par ailleurs que les prix américains à l'exportation ont aussi augmenté, signant leur plus forte hausse mensuelle depuis mars 2011 avec une progression de 1,1%. Sur l'année, ils restent en repli de 4,5%.

Le gouvernement publie jeudi l'indice des prix à la consommation, au lendemain d'une réunion monétaire de la Réserve fédérale (Fed). Celle-ci devrait laisser ses taux inchangés du fait d'un ralentissement du marché de l'emploi, mais rester aux aguets sur ces chiffres de l'inflation qui commencent à remonter.