Le président de la Réserve fédérale (Fed) de New York, William Dudley, a estimé jeudi qu'il était «raisonnable de prévoir» un relèvement des taux d'intérêt en juin ou juillet si l'économie américaine continuait de croître.

Lors d'une conférence de presse à New York, M. Dudley a affirmé que si l'économie se comportait selon ses prévisions de croissance, d'amélioration du marché du travail et de remontée vers la cible d'inflation, «il était raisonnable de prévoir un resserrement des taux en juin ou juillet».

Il s'est dit «heureux» de voir que les marchés financiers intégraient «bien davantage» aujourd'hui l'hypothèse d'une hausse des taux dès juin ou juillet, notamment après la publication mercredi du compte-rendu de la dernière réunion monétaire de la Fed.

Dans ces minutes, le Comité monétaire a clairement laissé la porte ouverte à un resserrement du crédit en juin.

M. Dudley a ajouté jeudi que l'économie apparaissait «plus ferme» au deuxième trimestre après un premier trimestre à la croissance ralentie (+0,5%).

Interrogé sur l'impact du Brexit sur le calendrier d'une prise de décision monétaire de la Fed, M. Dudley a relativisé l'obstacle qu'il représentait. Le Comité de politique monétaire de la banque centrale se réunit les 14 et 15 juin, une semaine avant le vote sur le référendum britannique prévu le 23 juin dont l'issue fait craindre une réaction des marchés financiers.

M. Dudley a expliqué que l'impact du Brexit était «plus nuancé» qu'on ne le pensait, suivant le résultat du vote et l'état des données économiques.