Les prix à la consommation aux États-Unis sont repassés dans le rouge en décembre, plombés par un nouveau déclin des prix de l'énergie, selon l'indice CPI publié mercredi par le département du Travail.

L'indice des prix à la consommation a reculé de 0,1% sur un mois en données corrigées des variations saisonnières tandis que les prix hors alimentation et énergie n'ont augmenté que de 0,1%, la plus faible hausse depuis août.

Les analystes espéraient des prix stagnants comme en novembre et une inflation sous-jacente hors prix volatils de l'alimentation et de l'énergie de +0,2% sur un mois.

Sur un an et en données brutes, l'inflation en décembre s'est établie à 0,7%. C'est le plus bas niveau pour une année calendaire depuis 2008 lorsque le pays était au coeur de la crise financière et c'est bien loin de l'objectif de 2% d'inflation que la Réserve fédérale (Fed) estime sain pour l'économie.

Sans compter les prix de l'énergie et de l'alimentation, la hausse des prix sur un an est de 2,1%, ce qui est le meilleur niveau depuis 2011.

En décembre, les prix de l'énergie ont chuté de 2,4% après déjà un déclin de 1,3% en novembre. Les prix du fioul particulièrement ont accusé une baisse de 7,8% le mois dernier et de 31,4% sur douze mois.

Les prix de l'alimentation sont en retrait en décembre de 0,2% tirés à la baisse par une chute des prix de la viande, de la volaille, des oeufs et du poisson, précise le département du Travail. Ils sont en légère progression de 0,8% sur un an.

Le maintien des prix hors alimentation et énergie en décembre est dû à la hausse des prix des loyers et des services (+0,2%) ainsi que ses transports (+0,3%) et des soins médicaux (+0,1%). Les prix des loyers observent sur un an la plus forte hausse (+3,2%) de tous les secteurs.

Le ministère du Travail indique par ailleurs que le salaire horaire moyen a progressé de 0,1% en décembre comme le mois précédent. Sur un an, il est en hausse de 2,1%.

La Réserve fédérale (Fed) tient une réunion monétaire la semaine prochaine, les 26 et 27 janvier, mais les marchés ne comptent pas sur un relèvement des taux lors de ce rendez-vous.