Un nouveau rapport d'Exportation et développement Canada (EDC) estime que la diversification de l'économie québécoise devrait générer une hausse de 10% des exportations cette année et de huit% en 2016.

Selon l'organisme fédéral de crédit, cette croissance est en partie attribuable à la demande pour les avions et pièces d'aéronautique, qui représentent 14% des exportations totales de la province.

Pour ce secteur, l'augmentation devrait se chiffrer à 33% pour cette année et de 17% en 2016, selon EDC.

Les ventes à l'étranger de métaux, de minerais et d'autres produits industriels - le plus important secteur à l'exportation du Québec - devraient croître de cinq% en 2015 et de 6% en 2016.

EDC constate cependant une déprime en ce qui a trait aux exportations de minerais, en raison de la baisse généralisée des prix ainsi que de la fermeture de la mine de fer du lac Bloom, sur la Côte-Nord, qui était exploitée par Cliffs Natural Resources.

L'économiste en chef de l'institution, Peter Hall, a expliqué que le secteur aéronautique québécois était très vigoureux, notamment en raison de la présence de joueurs comme Bombardier [[|ticker sym='T.BBD.B'|]], CAE [[|ticker sym='T.CAE'|]] et Pratt & Whitney, ainsi que de nombreux autres plus petits fournisseurs.

«La demande mondiale, surtout du côté des marchés émergents, a été très forte en 2015, a-t-il indiqué. Cela devrait continuer en 2016.»

EDC note également que les mises en chantier aux États-Unis stimulent la demande pour le bois d'oeuvre, ce qui devrait se traduire par une augmentation des exportations des produits forestiers 6% au Québec. La croissance est estimée à 6% en 2016.

Cette augmentation du côté du bois d'oeuvre devrait permettre de contrebalancer le déclin constaté du côté des pâtes et papiers en raison de la fermeture de plusieurs usines ainsi que de diverses barrières tarifaires.

«Le Québec possède l'une des économies les plus diversifiées au Canada, a affirmé l'économiste en chef de EDC. La croissance des exportations s'explique par la performance de l'économie américaine, qui ne semble pas vouloir s'essouffler.»