Le géant pharmaceutique suisse Novartis a écopé d'une amende de 390 millions de dollars vendredi dans une affaire de pots-de-vin, a annoncé le département américain de la Justice (DoJ).

Cette pénalité financière, largement inférieure aux 3,3 milliards de dollars qui étaient réclamés au départ au laboratoire, solde l'enquête du ministère, qui ajoute que Novartis a admis sa responsabilité.

Le ministère américain reprochait à Novartis d'avoir incité des chaînes de pharmacie à recommander ses médicaments, plutôt que d'autres aux indications semblables, lorsque des patients venaient remplir leur ordonnance ou lorsqu'il était temps de les renouveler, en échange de promotions ou de primes à la performance.

Les accusations s'étaient focalisées sur les traitements Exjade, destinés à faire baisser le taux de fer dans le sang, et Myfortic, visant à lutter contre le rejet d'organe chez les patients ayant bénéficié d'une greffe de rein.

Le ministère disait avoir recensé 126 802 prescriptions d'Exjade soumises à l'État par des pharmacies et remboursé à hauteur de 493 millions de dollars, ainsi que 39 209 prescriptions de Myfortic, remboursées à hauteur de 15 millions de dollars.

Cette mécanique avait porté préjudice aux systèmes fédéraux américains d'assurance maladie Medicare et Medicaid, affirmait le DoJ, qui réclamait des dommages représentant trois fois les remboursements ainsi qu'une amende pouvant s'élever jusqu'à 11 000 dollars pour chaque prescription frauduleuse.

Novartis récusait ces accusations et estimait juste avoir proposé des ristournes légitimes et légales.

Dans le même dossier, les chaînes de pharmacie de spécialités Bioscrip et Accredo Health Group ont écopé d'une amende combinée de 75 millions de dollars.