News Corp, la société qui rassemble les actifs de la famille Murdoch dans la presse et l'édition, a annoncé jeudi une nouvelle baisse de son chiffre d'affaires trimestriel, plombé par des effets de change défavorables et la situation difficile de ses journaux.

Sur le premier trimestre de l'exercice entamé début juillet, le bénéfice net a plus que doublé, à 175 millions de dollars US contre 65 millions un an plus tôt.

Mais le bénéfice par action hors éléments exceptionnels, qui sert de référence à Wall Street, a atteint seulement 5 cents quand les analystes espéraient en moyenne 6 cents.

Le chiffre d'affaires a pour sa part reculé de 4%, à 2,01 milliards de dollars.

Le directeur général du groupe, Robert Thompson, a toutefois assuré dans un communiqué que les performances étaient «obscurcies» par des taux de change défavorables, sans lesquels le chiffre d'affaires aurait augmenté de 4%.

La baisse de revenus est particulièrement forte dans la branche réunissant les journaux du groupe comme le Sun et le Times de Londres, ou encore le Wall Street Journal: le chiffre d'affaires y a chuté de 11% à 1,3 milliard de dollars US. News Corp évoque en particulier une diminution de 13% pour les recettes publicitaires, et de 6% pour les revenus tirés des ventes au numéro et des abonnements.

La branche édition s'en sort mieux avec un chiffre d'affaires en hausse de 1% à 409 millions de dollars US. Elle a notamment profité de la sortie du nouveau livre de Harper Lee chez Harper Collins, et de l'inclusion des romans à l'eau de rose Harlequin. Les ventes sous format numérique ont représenté 20% des revenus de la branche édition ce trimestre.

La petite branche de services immobiliers en ligne, que le groupe a renforcée par des acquisitions, affiche pour sa part des revenus en forte hausse (+71% à 191 millions de dollars US).

«News Corp est en bonne voie dans sa transition vers un futur plus digital et mondial, après avoir intégré avec succès plusieurs acquisitions récentes et bâti une plateforme puissante pour sa croissance future», a affirmé Robert Thompson.

Il dit toutefois toujours vouloir «contrôler diligemment les coûts pour maximiser les rendements à long terme pour tous les investisseurs».