Toshiba devrait annoncer en fin de semaine une perte opérationnelle pour la première fois en six ans à l'issue du premier semestre de son exercice 2015-2016, à cause de dépréciations différées, a affirmé jeudi en une le quotidien Nikkei.

D'après ce journal, qui ne cite pas ses sources, les comptes d'exploitation devraient afficher un solde négatif de 90 milliards de yens (975 millions $CAN) à cause notamment de l'enregistrement d'une charge comptable de 70 milliards de yens (760 millions $CAN) dans l'activité des systèmes de caisses enregistreuses (POS).

Le groupe, qui essaie de faire oublier un scandale de pertes masquées et de bénéfices artificiellement gonflés, est forcé de revoir ses méthodes comptables et cela l'oblige apparemment à défalquer en une fois ce qu'il aurait dû retrancher progressivement au fil des ans.

Ses façons antérieures de procéder ont en outre retardé des restructurations nécessaires, estime l'actuelle direction.

Le résultat net semestriel devrait néanmoins être positif à hauteur de 40 milliards de yens (433 millions $CAN), sauvé par un gain exceptionnel de 160 milliards de yens (1,7 milliard $CAN) découlant de la cession de parts dans des sociétés, affirme encore le Nikkei qui bénéficie souvent de fuites.

D'après le quotidien, Toshiba devrait annoncer samedi ses comptes semestriels, un choix pour le moins inhabituel qui s'expliquerait par la difficulté de réunir un jour ouvrable le conseil d'administration compte tenu du nombre de membres externes (7 sur 11) très occupés en semaine.

Le calendrier de publication des résultats de Toshiba est très perturbé depuis la découverte au printemps de multiples erreurs intentionnelles dans les comptes des années 2008 à 2014, des malversations qui ont entraîné entre autres en juillet la démission du PDG, Hisao Tanaka, et de deux de ses prédécesseurs directs, tous les trois accusés d'avoir fait pression sur leurs collaborateurs pour enjoliver les chiffres.

Depuis, le nouveau patron, Masashi Muromachi, a promis de restaurer l'honneur du conglomérat plus que centenaire, via un toilettage des comptes et au besoin des restructurations qui pourraient s'accompagner de suppressions d'emplois.