L'économie des États-Unis a progressé de façon modeste au troisième trimestre, conforme aux attentes des analystes, ralentie par une accumulation des stocks mais soutenue par de solides dépenses des consommateurs, selon la première estimation du département du Commerce publiée jeudi.

De juillet à septembre, le produit intérieur brut (PIB) américain a crû de 1,5% en rythme annualisé et en données corrigées des variations saisonnières, marquant le pas par rapport au bond de 3,9% enregistré au deuxième trimestre.

Les analystes tablaient sur un ralentissement de la croissance à 1,6%.

L'expansion modérée a été tirée par les dépenses des consommateurs, les investissements résidentiels et les dépenses publiques, indique le ministère.

Les stocks accumulés au cours des trimestres précédents ont en revanche fortement pesé sur la croissance du PIB au troisième trimestre, les entreprises ayant enfin puisé dans ces stocks au détriment de la production.

Les consommateurs, moteur traditionnel de l'économie américaine, ont poursuivi leur rythme soutenu de dépenses (+3,2% après +3,6% au trimestre précédent).

En rythme annualisé, le PIB américain pèse 18.035 milliards de dollars dont 12.364 milliards sont constitués des dépenses des consommateurs, les deux tiers de ces dépenses allant dans les services.

Si la consommation a contribué pour 2,19 points au rythme de croissance, l'impact des stocks a ôté 1,44 point à l'expansion, le plus fort tribut depuis fin 2012.

L'investissement résidentiel a continué de progresser même si le rythme est un peu ralenti à +6,1% contre +9,3% au 2T.

Les exportations ont souffert du dollar fort mais elles sont parvenues à avancer de 1,9% contre +5,1% au trimestre d'avant.

Les importations, qui ont un impact négatif sur le PIB, ont continué à augmenter (+1,8%) mais moins fortement qu'entre avril et juin (+3%).

Les investissements des entreprises sont restés dans le vert augmentant de 2,9% grâce aux dépenses dans les équipements. Mais leurs investissements dans les structures de bâtiment, qui comprennent le secteur de l'exploitation pétrolière touché par les bas prix de l'énergie, ont chuté de 4%.

Les dépenses publiques ont poursuivi leur modeste hausse à +1,7% tirées par les dépenses des collectivités locales et des États, tandis que celles du secteur de la défense ont décru de 1,4%.

Le gouvernement publiera le 24 novembre sa deuxième estimation de la croissance au troisième trimestre.

La Réserve fédérale (Fed) prévoit pour l'ensemble de l'année 2015 une croissance de 2,1% pour la première économie mondiale, après 2,4% en 2014. Le Fonds monétaire international (FMI) mise sur 2,6%.